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La création d’une bande dédiée au covoiturage sur la E411

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 260 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 30/11/2018
    • de MOUYARD Gilles
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Monsieur le Ministre a annoncé dernièrement le lancement d’une bande dédiée au covoiturage sur l'E411, sur le tronçon vers Bruxelles et ce pour le début 2019.

    Certains véhicules qui effectuent le covoiturage seront autorisés à emprunter la bande d’arrêt d’urgence, à une condition : que trois personnes au minimum soient embarquées dans le véhicule.

    Les contrevenants seront repérés via une combinaison de caméras visibles et infrarouges, mais aussi des caméras ANPR. Mais une validation humaine restera nécessaire pour ouvrir un dossier de verbalisation.

    L’objectif étant au final de désengorger le trafic autoroutier. La Région de Bruxelles-Capitale aurait déjà marqué son accord sur ce projet. Il ne manquerait plus que l’accord de la Flandre. Le cabinet de Monsieur le Ministre indiquait dans la presse que le sujet sera inscrit à l’ordre du jour du prochain comité de concertation des Ministres de la Mobilité.

    Des travaux sont actuellement en cours sur l'E411 en direction du Luxembourg pour permettre une utilisation similaire de la bande d’arrêt d’urgence pour le covoiturage. Après leur entrée en application, ces deux projets seront évalués afin d’éventuellement étendre ce procédé à d’autres autoroutes.

    Quelle est son analyse de la situation ?

    Pourrait-il faire le point sur ce dossier ?

    Le Comité de concertation des Ministres de la Mobilité a-t-il déjà eu lieu ?
    Dans l’affirmative qu’en est-il ressorti ?
    Dans la négative quand aurait-il lieu ?

    Pourrait-il faire le point sur les travaux actuellement en cours sur l'E411 en direction du Luxembourg ?

    Quelles sont les autoroutes sur lesquelles ce procédé pourrait être également appliqué ?
  • Réponse du 20/12/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Pour rappel, la vision FAST 2030 a fixé des objectifs ambitieux en matière de transfert modal et de remplissage des voitures, car ce dernier - 1.3 occupant en moyenne - est beaucoup trop faible. Pour améliorer la mobilité, il faut donc notamment encourager le covoiturage.  

    Le projet en question consiste à créer une expérience pilote pour favoriser le covoiturage.

    Cette expérience sera mise en place début 2019 sur l’E411 tant vers Bruxelles au Nord que vers Luxembourg au sud.

    Cela concernera les véhicules occupés par trois personnes et plus et dont la vitesse sera limitée à 50 km/h ce qui permet de remonter les embouteillages sans générer d’insécurité.

    - Au sud, il s’agit d’ouvrir la bande d’arrêt d’urgence pour rejoindre le Grand-duché du Luxembourg. Cela s’inscrit dans un chantier programmé de réhabilitation de l’autoroute ;
    - Au nord, il s’agit d’ouvrir les sites franchissables, déjà réservés aux transports en commun, au covoiturage parce qu’il s’agit d’un transport collectif. De ce côté, il n’y a pas de travaux à prévoir à cet effet puisque la bande réservée aux bus existe déjà.

    Un système de contrôle du nombre d'occupants dans le véhicule sera prévu et ne nécessite aucune démarche de métrologie. L’appareil de mesure sera mis à disposition de la police, par la Région, qui contrôlera à distance et validera les informations pour faciliter son contrôle.
    Le principe a déjà été acquis lors d’une réunion du comité exécutif des Ministres de la Mobilité (CEMM). En effet, il a été décidé de créer un panneau « covoiturage » et j’avais annoncé que celui-ci serait appliqué en Province de Luxembourg et sur l’E411 en direction de Bruxelles au moins jusqu’au carrefour Léonard.

    Des réunions ont été initiées avec les différents intervenants régionaux et fédéraux où nous avons constaté que la Région flamande fut absente à chaque fois sans en connaître les motifs.
    Pour clarifier la situation, j’ai demandé à ce que ce point soit inscrit à l’ordre du jour du CEMM du 26 juin dernier pour comprendre les raisons de leurs absences répétées et obtenir l’avis formel de la Région flamande.
    Le Ministre Weyts n’a pas remis en cause le principe, mais il souhaitait avoir des cas concrets de mises en place déjà opérationnels et qui montrent des résultats positifs.
    Il est bien dommage que la Région flamande se soit absentée lors des réunions de travail qui lui aurait permis de connaître toutes ses informations et d’en trouver des points de convergence.

    Les informations ont été fournies par courrier et le sujet sera remis à l’ordre du jour de la prochaine réunion du CEMM dont la date n’est actuellement pas fixée, mais qui aura lieu dans les prochaines semaines.
    La Région bruxelloise est par contre totalement partante.

    Du côté luxembourgeois, j’ai obtenu un accord de principe de mon homologue en charge de la mobilité, accord confirmé lors d’une rencontre récente avec l’ambassadrice du Luxembourg, mais les grand-ducaux doivent encore adapter leur Code de la route.

    Je ne désespère pas d’obtenir l’accord de nos voisins, car cela serait plus efficace de développer l’expérience pilote sur l’ensemble des deux axes. Elle peut néanmoins se mettre en place par phase, comme cela a été le cas il y a plusieurs années pour la bande réservée aux bus où la Wallonie a joué le rôle de précurseur avant de convaincre les collègues flamands.

    L’expérience pilote débutera au début 2019, avec une période de test d’au moins un à deux ans pour avoir une période de retour représentative. Il est dès lors impossible d’en faire une évaluation actuellement.

    En ce qui concerne les travaux actuellement en cours sur l’E411 en direction du Luxembourg, ils avancent très bien, selon le planning annoncé avec une autoroute remise à deux fois deux bandes durant la période hivernale.