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Le rapport de Federgon sur le travail intérimaire

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 63 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 30/11/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    Le recul du travail intérimaire pourrait laisser entrevoir un ralentissement de la croissance.

    Quel est le lien entre la croissance et le recours aux intérimaires ?

    En effet, d’après Federgon, ce recul pourrait être annonciateur d’un ralentissement de la croissance économique.

    Conjointement à cette baisse, l’offre se réduit parce que certains profils ne sont plus disponibles sur le marché.

    Monsieur le Ministre pense-t-il que parmi les intérimaires, il y en a beaucoup qui ont le profil recherché dans les métiers en pénurie ?

    Randstad dit ne pas s’attendre à une amélioration en Europe durant le dernier trimestre de 2018.
    Partage-t-il l’analyse ? Comment l’expliquer ?

    Dans quels secteurs ou métiers les intérimaires sont-ils prioritairement engagés ?
  • Réponse du 07/01/2019
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Le rapport de Federgon annonce qu’historiquement nous pourrions déduire qu’un recul du nombre d’intérimaires serait annonciateur d’un léger ralentissement de la croissance. Néanmoins, Federgon nuance cette affirmation en indiquant que ces résultats peuvent aussi s’expliquer par la conversion de contrats temporaires en contrats fixes, tout comme par un niveau de confiance plus élevé des entrepreneurs ou un effet de la pénurie de main-d’œuvre. Les groupes professionnels les plus touchés seraient ceux du transport terrestre et aérien ainsi que de la mécanique et du travail des métaux.

    La croissance de l’intérim a été plus forte que l’économie réelle au cours de ces 20 dernières années (exception faite pour l’année 2009). Le rapprochement des chiffres du PIB et de la croissance du nombre d’heures dans l’intérim serait lié à un « tassement » faisant suite à des années de forte progression dans le secteur de l’intérim.

    L’industrie manufacturière (24,6 %) et le commerce de gros et de détail (23,9 %) sont de loin les secteurs d’activité qui recourent le plus – en nombre de personnes – au travail intérimaire. Suivent le transport et la logistique (10,4 %), les activités de services administratifs et de soutien (9 %) et l’horeca (7 %).

    En l’état nous ne disposons pas d’informations suffisantes permettant d’identifier les groupes professionnels et les secteurs d’activité dans lesquels les agences d’intérim rencontrent des difficultés de recrutement.
    Un rapport faisant état des difficultés de recrutement des agences agréées de travail intérimaire pour l’année 2016 va prochainement paraître, et attirera notre attention.