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L'invasion des scolytes

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 97 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 30/11/2018
    • de DUFRANE Anthony
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    D’après un article de « La Libre », au moins 10 % de la récolte annuelle d’épicéas wallons serait gâché à cause d’un parasite appelé le scolyte, un insecte qui creuse des trous dans l’écorce afin d’y pondre des œufs et rend le bois malade.

    Connaît-on la cause de cette propagation et comment l’éviter à l’avenir ?

    Monsieur le Ministre a-t-il déjà connaissance du volume d’arbres à abattre. Par quel procédé cela va-t-il être effectué ?

    L’épicéa est très répandu dans les jardins privés. Les propriétaires vont-ils être également contraints d’effectuer un abattage ?

    Comment vont-ils être informés des procédures ?
  • Réponse du 20/12/2018
    • de COLLIN René
    Le scolyte, de son nom scientifique Ips typographe, est un coléoptère présent naturellement dans toute l’Europe. C’est un des ravageurs les plus importants de nos forêts résineuses et plus spécifiquement de l’épicéa. En conditions normales, il ne s’attaque qu’à des arbres déjà affaiblis par d’autres facteurs, mais en cas de pullulation comme nous connaissons cette année, il est capable de s’attaquer à des arbres parfaitement sains.

    Cette année, la présence de chablis suite aux tempêtes de janvier et la sécheresse que nous avons connue sont deux facteurs favorables au développement de l’insecte. C’est pourquoi nous rencontrons une pullulation importante.

    Le seul moyen de lutte contre le scolyte est l’abattage et l’évacuation rapide des bois atteints durant cet hiver et particulièrement au printemps prochain.

    Les volumes actuellement atteints sur l’ensemble de la Wallonie sont estimés à 400 000 m³. Les mesures d’évacuation de ces bois sont enclenchées depuis plusieurs mois maintenant. Il s’agit, ni plus ni moins, de marquer et de vendre ces bois. Différentes mesures complémentaires ont également été prises comme des formations aux gestionnaires et propriétaires publics et privés. D’autres mesures sont également en préparation comme le report gratuit des délais d’exploitation de sorte à permettre aux exploitants de sortir prioritairement les bois scolytés.

    L’article 60 de l’arrêté royal du 19 novembre 1987 relatif à la protection des végétaux précise que le responsable d’arbres résineux doit déclarer au service la présence en quantité exceptionnelle des scolytes typographes dans ses biens boisés. Est réputée bien boisée toute parcelle sur laquelle croissent des essences résineuses ou feuillues dont la destination principale est la production ligneuse. Y sont assimilées les parties forestières des parcs. Sur base de ceci, il est clair que les épicéas présents dans les jardins privés ne sont pas concernés par cette obligation d’exploiter et d’évacuer le plus rapidement possible les bois. Cependant, d’un point de vue de l’intérêt général, mais également pour préserver les épicéas sains qui leur restent, il est indispensable que ces propriétaires agissent également.

    Une « task force Scolytes » a été mise en place à mon initiative. Les moyens de communication pour informer les propriétaires concernés y sont pris en charge.