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La rénovation énergétique des bâtiments publics wallons

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 79 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 05/12/2018
    • de CULOT Fabian
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    La plateforme Renovate Wallonia a récemment lancé un appel aux décideurs communaux au sujet de la rénovation énergétique des bâtiments wallons.

    En effet, la Belgique s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 35 % d’ici à 2030. La rénovation énergétique des bâtiments, particulièrement leur isolation, est donc un levier qui semble devoir être activé afin d’atteindre cet objectif. En effet, selon Renovate Wallonia, la consommation énergétique des immeubles bruxellois serait à l’origine de 62 % des émissions de CO2 à Bruxelles.

    À cet égard, les pouvoirs locaux, et singulièrement les communes, ont un rôle clé à jouer, car elles sont propriétaires de nombre de bâtiments – écoles, crèches, maisons de repos, logements sociaux, et cetera.

    Madame la Ministre connait-elle le taux d’émission de CO2 des bâtiments wallons  ?

    La rénovation des bâtiments publics wallons est-elle planifiée à long terme  ?
    Si oui, quel en est le calendrier  ?

    Est-il adapté à l’engagement pris par la Belgique pour 2030 ?

    Une concertation globale avec les communes est-elle engagée à ce sujet ou chaque commune est-elle responsable de son échéancier ?

    Encourage-t-elle les pouvoirs locaux à réaliser des audits énergétiques de leurs bâtiments ?
    Si oui, quelle forme prend cet encouragement ?

    Qu’en est-il des bâtiments appartenant à la Région ?
  • Réponse du 20/12/2018
    • de GREOLI Alda
    Je souhaiterais tout d’abord attirer l’attention de l’honorable membre sur le contenu de ma réponse qui porte uniquement sur les différentes démarches réalisées dans le cadre de la gestion des bâtiments administratifs du Service public de Wallonie.

    Pour le surplus, je l’invite à s’adresser à mes éminents collègues du Gouvernement, compétents tant en matière de Pouvoirs locaux qu’en termes de gestion des bâtiments dits « Métiers ».

    Pour en revenir à ses interrogations et plus particulièrement sur le taux d’émission de CO2 des bâtiments administratifs du Service public de Wallonie, l’administration wallonne bénéficie d’une grille d’évaluation qui permet, grâce aux consommations de chaque mode de production d’énergie (gaz, mazout, électricité), de déterminer précisément l’impact environnemental de chacun des bâtiments.

    S’il est nécessaire de déterminer le taux de CO2 de chacun des bâtiments, c’est logiquement afin de mettre en œuvre une série de mesures qui visent à faire baisser la consommation primaire de chaque bâtiment.

    À cet égard, il y a lieu de travailler à la fois sur l’isolation des bâtiments, mais également de procéder au remplacement des installations telles que les chaudières ou les systèmes de climatisation par des appareils performants et moins énergivores.

    Dans cette perspective, le Département de la gestion immobilière du SPW est occupé à mettre en œuvre un plan de rénovation énergétique tant sur le volet technique que sur les aspects liés à l’isolation des bâtiments.

    Ainsi, l’administration bénéficie d’un plan quinquennal qui permet d’envisager un nombre certain de chantiers visant des économies d’énergie par le remplacement de dispositifs techniques, mais surtout qui prévoit la rénovation lourde de plusieurs bâtiments emblématiques du SPW, le tout afin notamment d’atteindre les standards et obligations légales en termes de performance énergétique des bâtiments.

    Par ailleurs, s’agissant d’envisager l’avenir, il ne peut aujourd’hui se concevoir de prendre une décision en matière immobilière sans en évaluer l’impact au-delà de la seule performance énergétique des bâtiments.

    C’est pourquoi j’ai souhaité que l’ensemble des réflexions à mener puissent s’inscrire au sein d’un plan global qui vise notamment à prendre en considération les performances énergétiques des bâtiments, mais également les nécessaires aspects liés notamment à la mobilité, aux évolutions du mode de travail ou encore au bien-être des agents de la fonction publique.

    C’est dans cette perspective que j’ai commandé auprès de l’administration un Master plan immobilier dédié aux bâtiments administratifs du SPW qui permettra, à terme, d’envisager les efforts à réaliser, notamment afin de respecter la réduction d’émission de gaz à effet de serre d’ici 2030.

    Il s’agit plus particulièrement de fournir à l’administration un outil d’analyse multidimensionnel qui permettra au Gouvernement d’envisager quelles opérations doivent être réalisées afin, entre autres, d’inscrire le SPW au sein d’une dynamique écologique planifiée.