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Le coût de la vie

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 17 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 12/12/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à BORSUS Willy, Ministre-Président du Gouvernement wallon
    L’eau est plus chère en Wallonie qu’en Flandre et même qu’à Bruxelles…c’est pourtant bien la Wallonie qui fournit ses voisins.

    En matière d’électricité et de gaz, tous les six mois, la CREG fait un comparatif de prix moyens entre les régions.
    En matière d’électricité, la Belgique est beaucoup plus chère que ses voisins (excepté l’Allemagne). Concernant le gaz, par contre, elle n’est pas trop mal lotie.

    Concernant la taxe automobile, la Flandre a complètement changé sa façon de taxer, quant à la Wallonie et Bruxelles, les tarifs sont maintenus.

    L’explosion du coût de la vie est une question transversale pour une grande partie (comme l’illustrent les exemples cités) causée par différentes politiques wallonnes.

    Ne serait-il pas utile que toute décision du Gouvernement wallon soit analysée sous l’angle de l’impact qu’elle a sur le coût de la vie ?

    Par ailleurs, l’ensemble des décisions prises au niveau régional, fédéral ou local provoquent un renchérissement du coût de la vie de 500 à 700 euros sur une année.

    C’est évidemment beaucoup pour les ménages à revenu précaire, modeste et même moyen.
  • Réponse du 04/01/2019
    • de BORSUS Willy
    Je me réjouis de noter l’adhésion – au moins partielle – de l'honorable membre aux constats dressés par notre gouvernement depuis sa mise en place. En effet, outre le besoin criant de réformes dans le domaine de la gouvernance dans les organismes publics ou de l’emploi notamment, notre gouvernement a d’entrée de jeu indiqué qu’il n’y aurait aucune nouvelle imposition sur les citoyens et les entreprises.

    Au contraire, je le rappelle, l’une des premières mesures a été d’adopter la stratégie fiscale qui vise justement à baisser cette pression de l’impôt sur nos concitoyens.

    C’est ainsi que la redevance TV a été supprimée, que l’habitation familiale lors d’une succession pour le conjoint ou cohabitant légal survivant a été totalement immunisée, qu’un système d’abattement de 20 000 euros sur la base imposable des droits d’enregistrements pour le premier bien qui deviendra la résidence principale du redevable a été instauré pour soutenir les jeunes ménages dans l'acquisition de leur premier logement ou encore que nous avons diminué les droits d’enregistrement pour les donations mobilières, pour ne citer que quelques mesures.

    L'honorable membre pointe dans sa question toute une série de postes qui pèsent dans le budget de nos concitoyens. Si nous analysons poste par poste chacun des exemples mentionnés, nous constatons qu’il s’agit toujours de choix politiques pris par les précédents Gouvernements en pleine conscience des effets induits sur les citoyens et les entreprises.

    Sa suggestion d’analyser toute décision politique sous l’angle de l’impact sur le coût de la vie est de facto mise en place par ce gouvernement de manière la plus efficace possible : dans l’initiation et la défense de chaque dossier, chaque membre de notre gouvernement est convaincu qu’il ne doit pas augmenter la charge fiscale et parafiscale qui pèse déjà sur les individus.

    Prenons l’exemple très illustratif de l’électricité. L'honorable membre l’indique lui-même, le prix de notre électricité est parmi les plus hauts quand on le compare aux régions voisines. Or, nous savons pertinemment que ce prix découle ipso facto de certaines politiques énergétiques mal calibrées ces dernières années, politiques qui ont très fortement augmenté la facture énergétique des ménages et des entreprises. En la matière, comme dans d’autres, le Gouvernement wallon a pris ses responsabilités en déployant un dispositif qui à la fois n’augmente pas la facture des consommateurs (elle diminue même) et permet de solutionner de manière pérenne les problèmes que nous connaissons dans la filière électrique. Je rappelle que ces problèmes étaient sans solution viable depuis des années.

    Il en est ainsi pour les réformes déjà approuvées, il en sera de même pour celles encore à venir. De nombreuses auditions ont par exemple lieu actuellement au Parlement de Wallonie sur la fiscalité automobile afin que les demandes de chacun puissent être entendues. Dans ce dossier également, le Gouvernement veillera à ce que l’imposition n’augmente pas sur nos concitoyens.