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La poursuite du soutien aux opérations de prévention de la radicalisation violente dans les communes wallonnes

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 63 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 12/12/2018
    • de COLLIGNON Christophe
    • à DE BUE Valérie, Ministre des Pouvoirs locaux, du Logement et des Infrastructures sportives
    Dans le cadre d’un deuxième appel à projets, lancé en janvier 2018 et s’inscrivant dans le Plan wallon de lutte contre le radicalisme, la Ville de Huy a été retenue parmi les douze communes wallonnes pour mener à bien des actions de « prévention de la radicalisation violente ».

    La Ville de Huy a dès lors recruté un agent référent qui, depuis sa mise en place, a effectué un important travail de sensibilisation relativement à cette thématique. Grâce à celui-ci, pas moins de 240 personnes ont été touchées.

    Parallèlement, les autorités de la Ville de Huy ont mis en place une cellule de sécurité intégrale locale (CSIL-R) en matière de radicalisme, d’extrémisme et de terrorisme. Celle-ci réunit les acteurs principaux concernés par cette thématique. Cette plateforme de concertation facilite les échanges d’informations entre services et professionnels spécialisés, favorisant également le dialogue entre les différents secteurs sensibilisés de près ou de loin.

    L’appel à projets « prévention de la radicalisation violente » arrivant à présent à son terme, Madame la Ministre peut-elle nous indiquer ses intentions quant à une éventuelle prolongation de l’opération, et le soutien de la Wallonie en vue de perpétuer les outils mis en place et désormais incontournables dans les communes concernées ?

    La poursuite de l’action permettrait de pérenniser le travail entamé ces derniers mois dans les différentes communes concernées et, à Huy en particulier, de maintenir l’emploi créé dans ce cadre.
  • Réponse du 31/12/2018
    • de DE BUE Valérie
    Lors de la Commission des pouvoirs locaux du 18 décembre dernier, j’ai eu l’occasion de faire part à l’honorable membre de mes intentions pour l’année 2019 en matière de prévention des radicalismes violents en réponse à sa question orale. En effet, j’envisage de lancer un appel à projets auprès des communes de Wallonie afin de les soutenir dans l’organisation, le fonctionnement, le développement et la mise en œuvre des Cellules de sécurité intégrale locale sur leur territoire.

    Dans le cadre du second appel à projets consacré à la prévention de la radicalisation violente, 12 communes ont été sélectionnées dont la Ville de Huy.

    Conformément aux dispositions prises dans les arrêtés de subvention du 22 mars et 24 mai 2018, les projets prendront fin au 31 décembre 2018 et feront l’objet d’une évaluation à transmettre au SPW Intérieur et Action sociale pour le 31 mars 2019.

    Les résultats sont déjà là. Une méthode de travail commune a notamment été arrêtée en vue d’instaurer un espace dialogue, car les acteurs de terrain sont les premiers interlocuteurs confrontés à la prise en charge de la problématique, au suivi et à la réinsertion des personnes en voie de radicalisation, qui l’ont été ou qui le sont encore.

    Convaincue que l’approche locale permet de rassembler l’expertise nécessaire et les connaissances des spécificités de terrain, je souhaite dès lors construire une politique publique de prévention des radicalismes violents à partir de ces cellules.

    En conséquence, j’envisage de lancer pour l’année 2019 un appel à candidatures auprès des communes de Wallonie afin de les soutenir dans l’organisation, le fonctionnement, le développement et la mise en œuvre des CSIL sur leur territoire.
    Cette subvention sera proposée au Gouvernement wallon dès le début du mois de janvier 2019.
    À la différence de l’actuel appel à projets, l’ensemble des 253 communes wallonnes de langue française pourra bénéficier d’une subvention dans ce cadre, dont les modalités sont en train d’être déterminées.

    Consciente que pour certaines communes, la formation des acteurs de première ligne à la détection du radicalisme reste essentielle, un volet formatif, complémentaire à la subvention, est en cours d’élaboration.

    Au total, un budget de 2 700 000 euros sera proposé au Gouvernement.