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Le parc éolien à Honsfeld-Hepscheid

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 306 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 14/12/2018
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Monsieur le Ministre connait mon engagement sur les différents volets énergétiques. L’avenir de notre planète repose, entre autres, sur des modes de production d’énergie propre. Cela passe par des parcs éoliens qui sont construits pour assurer un monde plus vert.

    Ces parcs font parfois l'objet de controverse. La population reconnaît la nécessité de devoir installer ces parcs, mais pas forcément à côté de leurs habitations en raison de certaines nuisances, et cela ne fut pas de tout repos pour la construction de six éoliennes dans les villages d’Honsfeld et Hepscheid.

    En effet, dans ce cas, la population locale s’est opposée lors de la procédure d’approbation. En outre, le Département de la Nature et des Forêts avait émis un avis négatif qui a été suivi par la Région wallonne. Les Communes d’Amel et de Büllingen ont interjeté appel pour obtenir gain de cause. En effet, il a accordé un permis de construire pour une durée indéterminée, ainsi qu’un permis d’exploitation pour une durée de 30 ans.

    Quels étaient les arguments qui ont motivé ce changement de décision ?

    Des correctifs ont-ils été apportés, soit par les deux communes, soit, par le promoteur Courant d’Air, quant aux critiques énoncées par le Département de la Nature et des Forêts ?
  • Réponse du 21/12/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Le permis unique sollicité par deux sociétés coopératives « COURANT D’AIR » et « ECOPOWER » pour l’installation et l’exploitation de 6 éoliennes sur des biens situés et propriété des communes de BULLANGE et d’AMBLEVE, a été octroyé en recours le 6 décembre dernier.

    Dans le cadre de l’instruction de ce recours, des réponses ont été apportées aux craintes du Département de la Nature et des Forêts (DNF), craintes principalement fondées sur les incidences du projet sur la population du Milan Royal.

    Pour rappel, l’étude d’incidences a été réalisée par un bureau d’études agréé et le recensement sur le terrain a été réalisé sur base de protocoles d’accords approuvés par le DNF. La population du Milan Royal est en augmentation de manière générale dans la zone de l’Ardenne de l’Est, mais également dans le reste la Wallonie, et ce concomitamment à la construction de 21 éoliennes lors des 10 dernières années dans la zone Ardenne. L’éolien ne constitue pas un frein à l’expansion de cette espèce. En Wallonie, la population de cette espèce a doublé depuis 9 ans. En outre, la Wallonie a doublé l’objectif 2025 qu’elle s’est fixé pour la conservation du Milan Royal.

    Les mesures préconisées s’inspirent des propositions reprises par la note de la DGO3, dite « note de référence pour la prise en compte de la biodiversité ». Le permis impose le respect des mesures de compensation, d’atténuation et d’accompagnement, proposées par la demande et identifiées par un groupe de travail (qui inclut notamment des associations locales de protection et de conservation de la nature, des personnes des deux communes en lien avec la gestion des terres agricoles et de la nature). Les coopératives portant ce projet ont intégré à leur projet des mesures supérieures à celles jugées nécessaires par l’étude d’incidences sur l’environnement, mesures qui ont été validées par l’auteur de l’étude d’incidences.

    Les mesures environnementales de ce projet portent sur une superficie importante, de plus de 30 hectares. Elles sont issues d’un travail de concertation avec différents acteurs locaux spécialisés et sont accompagnées de mesures de suivi.

    Outre l’exceptionnelle participation citoyenne et publique de ce projet, les distances du projet par rapport à l’habitat sont supérieures à celles préconisées. Les éoliennes sont en effet situées à 720 mètres de l’habitation isolée la plus proche et à 990 mètres de la zone d’habitat à caractère rural.

    Ces différents motifs ont justifié l’octroi du permis conditionnel du 6 décembre dernier.