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Système de filtre-presse à Comines-Warneton.

  • Session : 2005-2006
  • Année : 2005
  • N° : 45 (2005-2006) 1

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  • Question écrite du 27/12/2005
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Patrimoine


    J’avais interrogé M. le Ministre au mois d’octobre 2004 concernant les procédés alternatifs au système de lagunage. En effet, les essais menés en matière de filtre-presse à Hourpes se sont montrés extrêmement encourageants. Le système du filtre-presse serait beaucoup plus rapide, moins cher, aurait un moindre impact sur le paysage, etc ... De plus, selon les responsables de la Société Envisan, pour ce qui concerne les grands chantiers (au moins 30.000 m3), ce qui est le cas à Comines-Warneton, la déshydratation mécanique (le filtre-presse) est plus intéressante.

    Le système du lagunage ne serait intéressant que pour le curage d’une petite rivière ou pour nettoyer les abords d’un ouvrage d’art. Il faudrait ainsi trouver un endroit où entreposer les boues et ce, en toute sécurité pour l’environnement. Dans ce cas, le centre de regroupement jouerait un rôle utile, c’est-à-dire de zone tampon entre les phases de dragage et d’utilisation des terres.

    Afin d’éviter l’impact négatif du système du lagunage, ne conviendrait-il pas, selon M. le Ministre, d’appliquer, notamment à Comines-Warneton, le principe du filtre-presse ? Quels sont les arguments de M . le Ministre en vue de maintenir le centre de lagunage à Comines-Warneton alors que le système de filtre-presse semble avoir fait ses preuves de manière extrêmement concluante ?



  • Réponse du 30/01/2006
    • de DAERDEN Michel

    En réponse à sa question, j'informe l'honorable Membre qu'il ne me semble pas raisonnable d'opter en faveur du filtre-presse sur la base des seules considérations de la société Envisan. Pour tout à fait honorable que soit cette société, on peut en effet douter de son objectivité et son impartialité au moment de comparer la technique du filtre-presse, qu'elle promeut, à celle du lagunage en centres de regroupement.

    Pour autant, cela ne veut pas dire que les résultats du filtre-presse à Hourpes m'ont laissé insensible aux importants progrès réalisés dernièrement par cette technique.

    C'est bien pourquoi j'ai commandé une étude comparative multicritères indépendante dont les résultats finaux ne seront connus que dans un an environ à dater du début du remplissage du centre de regroupement d'Erquelinnes (ce qui devrait être le cas à la fin de ce mois de mars).

    Les critères de comparaison pris en compte dans cette étude comparative se veulent très complets et reprennent notamment une description des sites concernés : superficies, capacités d'accueil, flux des matières entrant et sortant, origine et catégorie des matières entrantes, moyens d'exploitation (personnel, engins, laboratoires,…), mais aussi les aménagements prévus en matière de récolte et de traitement des eaux de percolation ou de ruissellement, de lutte contre le bruit et les vibrations, d'intégration paysagère,…

    Cette étude devra également prendre en compte l'état de l'environnement : la qualité des eaux rejetées, l'occupation des sols ou de la voie d'eau par les exploitations, le niveau des bruits et vibrations, les infrastructures de transport (réseau routier et voies navigables, RAVel, etc), l'influence des conditions météorologiques sur la technique utilisée, les facteurs de risque, la pollution atmosphérique (description des polluants réglementés et non réglementés liés au traitement et mode de transport des matériaux définis dans le cahier des charges), l'analyse chimique des boues séchées. Les impacts sur la santé sont bien entendu présents dans plusieurs éléments de cette analyse.

    Pour exhaustive qu'elle soit, cette étude a le défaut de ne pouvoir être conclue à brève échéance. C'est pourquoi, en vue d'hâter quelque peu les possibilités de comparaison entre ces deux techniques, j'ai, par ailleurs, demandé un rapport à mon administration sur la base du chantier expérimental de Hourpes et de l'expérience déjà acquise sur le lagunage au site de Vraimont.

    Au final et compte tenu de ces éléments, il me parait à ce stade prématuré de prendre définitivement position quant à la technique qui devrait être développée à Comines-Warneton.

    Que l'honorable Membre sache cependant que je suis ouvert aussi bien à l'une qu'à l'autre.