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Le suivi des risques de "black-out"

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 85 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 18/12/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports
    Le CEO d’Engie Electrabel a annoncé que pour janvier et février, la situation était tendue pour garantir l’approvisionnement énergétique de la Belgique.

    Monsieur le Ministre peut-il assurer un suivi des risques de « black-out » pour début 2019 ?

    Qu’en est-il des concertations avec son homologue du Fédéral ?

    Que pense-t-il de la piste « surréaliste » d'Engie Electrabel qui veut faire appel à des « turbojets », d’anciens moteurs d’avion fonctionnant au diesel en cas de pénurie ?
  • Réponse du 15/01/2019
    • de CRUCKE Jean-Luc
    En préambule et au risque de me répéter, en application de l’article 6, paragraphe 1er, VII, de la loi spéciale de réformes institutionnelles du 8 août 1980, la sécurité d’approvisionnement demeure une compétence fédérale. La production d’énergie à partir de sources non nouvelles, et en particulier l’énergie nucléaire et les carburants fossiles, est également une compétence fédérale.

    Cependant le risque de pénurie ne peut être négligé et il m’importe de le contenir dans le cadre de mes compétences. Je reste donc en contact régulier avec la Ministre fédérale de l’Énergie et je suis avec attention les développements de ce dossier, ainsi que les déclarations des fournisseurs et du gestionnaire de réseau de transport. J’ai également remis sur pied un groupe de travail au sein du Gouvernement pour vérifier que les procédures en cas de pénurie et/ou de délestage sont fonctionnelles et actualisées.

    Quant à l’usage de moyen de production de type turbojet en cas de pénurie, il est nécessaire de remettre cette technologie dans son contexte : les turbojets sont des installations de production d’électricité de secours. Elles sont prévues pour répondre aux pointes de consommation et donc pour soutenir le réseau local, en cas de hausse inattendue de la demande ou de pannes d’unités de production de base. L’électricité est produite à partir d’un moteur d’avion à réaction capable de monter très rapidement en régime pour atteindre sa pleine puissance d’exploitation. Alimenté au kérosène, ce réacteur est démarré par le biais d’un réservoir d’air comprimé. Ces caractéristiques permettent plusieurs démarrages à froid et à distance, sans autre forme d’apport d’énergie.

    Le parc de turbojets représente en Wallonie entre 50 et 60 MW. Ces unités, malgré leur caractère moins respectueux de l’environnement, peuvent lorsque utilisés lors d’un pic de la demande en situation de pénurie, fournir avec d’autres centrales de pointe la production d’électricité manquante pour éviter un délestage. Dans ce contexte, la piste est peut-être moins surréaliste qu’il n’y paraît.