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La qualité de l'eau de distribution en Wallonie

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 321 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 18/12/2018
    • de DESQUESNES François
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Sur toutes les analyses effectuées en 2017 par les autorités flamandes sur la qualité de l’eau du robinet, 99,63 % des échantillons respectaient les normes. Les compagnies des eaux doivent analyser chaque année des échantillons d’eau du robinet. La quantité de plomb et la présence éventuelle de bactéries ou de produits chimiques sont examinées.

    Dans 12 bâtiments publics destinés aux enfants, des informations ont cependant été données selon lesquelles l'eau n'était pas propre à la consommation en raison de la détection d'une teneur excessive en plomb.

    Il a été conseillé à ces écoles de remplacer les tuyauteries en plomb et surtout de ne plus boire l'eau du robinet.

    Monsieur le Ministre pourrait-il nous indiquer quels sont les derniers résultats qualitatifs sur l’eau du robinet en Wallonie ? Combien de contrôles ont été effectués ?

    Quels taux de satisfaction aux normes a pu être constatés?

    Des échantillons ont-ils entraîné des décisions d’interdiction ou des mises en demeure de se mettre en conformité ?

    Quels sont les opérateurs et communes concernés ?

    Des analyses sont-elles effectuées en Wallonie dans les bâtiments publics destinés aux enfants ?

    Pourrait-il nous informer sur la proportion d’écoles wallonnes qui connaissent des dépassements de teneur en plomb semblables à ceux constatés en Flandre ?

    Quelles sont les mesures de précaution déployées dans de telles situations ?
  • Réponse du 10/01/2019
    • de DI ANTONIO Carlo
    Chaque année, environ 32 000 échantillons sont prélevés par les distributeurs wallons pour contrôler la qualité de l’eau de distribution. Le taux de conformité qui en découle était ainsi de 98,9 % pour la Wallonie en 2016. Les principales non-conformités constatées sont relatives à la qualité microbiologique, à l’acidité de l’eau et aux métaux constitutifs des canalisations.

    Pour 2017, la situation d’ensemble reste comparable aux années précédentes et continue de s’améliorer suite aux différentes actions correctives (protection des captages, contrôle de la désinfection, correction du pH, remplacement des raccordements au plomb …).

    En 2017, plus de 6 000 contrôles spécifiques pour le plomb ont été réalisés. Une majorité de ces contrôles ont été effectués dans des bâtiments publics, dont les écoles ou les crèches. Il en ressort que près de 99 % de ces établissements publics sont conformes.

    En cas de non-conformité de la qualité de l’eau, le distributeur a obligation d’en avertir le gestionnaire du bâtiment, de lui prodiguer les mesures préventives (purge des premières eaux de la journée) et de refaire des analyses de vérification permettant de déterminer l’origine de l’excédent en plomb. S’il provient du réseau public, le distributeur prend les mesures correctives appropriées (remplacement du raccordement en général). Si la non-conformité est imputable aux installations intérieures du bâtiment, la Direction de l’établissement en est formellement avisée.

    Le remplacement des raccordements en plomb va encore s’accélérer suite à l’arrêté adopté le 13 décembre dernier qui prévoit l’interdiction de tout raccordement en plomb en 2022, avec intensification des contrôles si le remplacement n’a pas encore été réalisé. En cas de teneur excessive du plomb dans l’eau due au réseau de distribution (et donc pas de l’installation intérieure du bâtiment), une réduction sur la facture d’eau sera possible jusqu’à ce que la qualité de l’eau soit conforme.

    Le reliquat de raccordements en plomb est estimé (dernier inventaire de septembre 2018) à environ 13 000 raccordements sur 1 million et demi de raccordements wallons (0,9 %). Les distributeurs les plus concernés par ce reliquat sont la CILE, la SWDE et l’InBW, mais aussi certaines communes luxembourgeoises comme Bouillon et Virton.