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La sécurisation de la N25 à Grez-Doiceau

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 331 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 20/12/2018
    • de LAMBELIN Anne
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Cela fait des années que les citoyens de Grez-Doiceau, dans la Province du Brabant wallon, pointent la dangerosité de la N25 depuis Gastuche jusqu’à Hamme-Mille, en passant par Bossut-Gottechain. Un mouvement s’est même créé dans la commune demandant la sécurisation de l’axe, passant par l’écriture d’une note qui souligne les dangers de la chaussée de Wavre sur le territoire de Grez-Doiceau et suggérant des aménagements.

    En 2017, Monsieur le Ministre énonçait déjà son souhait de limiter la vitesse sur la N25 à 70 km/h voire, ponctuellement, 50 km/h. Monsieur le Ministre précisait également qu’une demande en ce sens avait été introduite auprès de la Société régionale wallonne du transport (SRWT) et qu’une ligne budgétaire était prévue en 2018 pour des aménagements. Or, force est de constater que rien n’a bougé depuis et que la population attend toujours des mesures.

    À Hamme-Mille, la N25 sera, par contre, bien sécurisée suite à l’accident malheureux impliquant un enfant de 12 ans au passage pour piétons de la gare des bus. Le Service public de Wallonie (SPW) a promis, moins d’un mois après cette tragédie, deux aménagements quant à la signalisation et l’éclairage.

    Les accidents sur les axes dangereux ont bien trop souvent des conséquences désastreuses pour les personnes, comme nous l’a malheureusement rappelé le récent accident au carrefour de l’arbre Sainte-Anne à Baisy-Thy dans lequel Caroline, jeune maman, est décédée. Il est dès lors primordial de sécuriser rapidement et au maximum ces axes au travers d’aménagements divers. Cela permettrait, sans aucun doute, d’épargner des vies.

    Où en est-il dans la sécurisation de la N25 sur le territoire de Grez-Doiceau ?

    Pourquoi, alors qu'il prétendait le contraire en 2017, aucun aménagement n’y a été mis en place ?

    Comment se passe la procédure de décision d’aménagement en cas d’accidents ?

    Pourquoi dans l’accident du carrefour de l’arbre Sainte-Anne à Baisy-Thy, les aménagements semblent si longs à mettre en œuvre, alors qu’à Hamme-Mille, la décision fut rapidement prise ?
  • Réponse du 15/01/2019
    • de DI ANTONIO Carlo
    Je tiens tout d’abord à préciser que la chaussée de Wavre à hauteur de Grez-Doiceau qui avait fait l’objet d’une question parlementaire en 2017 concerne la N268 et non la N25 tel que l’évoque l'honorable membre dans sa question.

    Je confirme que la N268 dans l’agglomération entre Archennes et Gastuche, fait l’objet d’une étude de sécurisation, pour laquelle l’Administration des routes a sollicité l’OTW pour revoir les quais bus, ce à quoi ils ont répondu favorablement. Le budget a été estimé et est proposé en 2019.
    Le projet consistera en l’aménagement cyclable, sans perdre de vue les besoins en faveur des transports en commun.

    Concernant les limitations de vitesse dans les traversées de Gastuche et Archennes, celles-ci ont fait l’objet d’une analyse en vue de les revoir. Une proposition en ce sens est en cours de rédaction pour une adaptation des limitations de vitesse dans ces agglomérations.

    En ce qui concerne les procédures relatives à la gestion de la sécurité des infrastructures routières, il faut préciser qu’une Directive européenne précise ces procédures. La Région wallonne a transposé cette Directive en un décret dont les lignes directrices sont d’application depuis 2012.
    Ces procédures prévoient notamment l’identification de zones dangereuses, la hiérarchisation des priorités et le contrôle sécurité des projets routiers.

    Tout cela est à mettre en relation avec le processus de gestion des projets routiers de l’Administration qui prévoit une phase d’identification des besoins et de sélection des projets. Ce processus permet d’analyser de manière impartiale (avec une série de critères) les différents besoins remontés du terrain (par le personnel du SPW, par les communes, zones de police et riverains) et ainsi obtenir une liste hiérarchisée de projets.

    L’Administration ne se base donc pas uniquement sur les accidents, mais elle adopte une attitude proactive en identifiant des zones problématiques, en les analysant pour évaluer le rôle de l’infrastructure dans l’insécurité, en étudiant différentes variantes.

    Si des aménagements doivent être réalisés et que ceux-ci demandent des ressources budgétaires importantes, l’Administration doit évidemment introduire le besoin budgétaire en conséquence.
    S’il est possible de réaliser des aménagements provisoires ou peu coûteux, il est possible d’agir via les ressources internes ou sur un marché en cours.