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Les bois scolytés

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 136 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 28/12/2018
    • de MORREALE Christie
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Comme cela a déjà été évoqué, les forêts wallonnes sont confrontées à une invasion de scolytes. D’après les dernières estimations, 400 000 m3 de bois sont contaminés. Si la mise à blanc semble être la seule solution aujourd’hui envisagée par le Département de la Nature et des Forêts, quelles sont les solutions envisagées pour empêcher la prolifération des scolytes à d’autres zones, pas encore contaminées ?

    Comment assurer la préservation de cette zone ?

    Quel sera l’impact sur la biodiversité de ces coupes, particulièrement nombreuses ?

    Doit-on craindre des répercussions sur la faune auxiliaire ?

    Une communication grand public a-t-elle été envisagée ?

    Pour les pouvoirs locaux concernés, cela constitue, outre l’impact écologique, des pertes financières qui peuvent être importantes.

    Enfin, une indemnisation pour les propriétaires publics et privés est-elle prévue ?
  • Réponse du 30/01/2019
    • de COLLIN René
    La seule solution existante pour lutter contre une invasion de scolytes (insectes ravageurs) est effectivement l’abattage et l’écorçage rapide des bois atteints. La mise à blanc de peuplements entiers n’est cependant pas la seule solution envisagée par le Département de la Nature et des Forêts (DNF). De manière générale, seuls les bois réellement atteints sont évacués.

    Pour éviter que d’autres zones ne soient contaminées, il faut absolument évacuer tous les bois atteints avant le 31 mars 2019, c’est-à-dire avant que les scolytes ne reprennent leur activité. En éliminant en priorité tous ces bois ainsi que les chablis qui pourraient survenir suite à d’éventuelles tempêtes durant cet hiver, nous pouvons limiter au maximum la pullulation des scolytes lors du printemps prochain. Il n’existe pas d’autres moyens de lutte efficaces. Pour préserver les zones non contaminées, il est donc primordial de communiquer un maximum pour mobiliser tout le monde, propriétaires publics comme privés, afin d’éliminer tous les foyers existants.

    Les coupes effectuées dans le cadre de la crise « scolytes » ne dépassent pas les limites autorisées les autres années. En effet, des coupes d’arbres sains ont été reportées à plus tard ce qui a pour conséquence que, même si les coupes d’épicéas scolytés sont importantes cette année, en termes de volume total d’épicéas récoltés et vendus en 2018, le volume n’est pas plus important que les autres années. L’impact sur la biodiversité de ces coupes est donc relativement limité et certainement pas plus important que des coupes traditionnelles.

    Une communication vers l’ensemble des propriétaires privés potentiellement concernés par des bois scolytés a été lancée le 18 janvier. Une ligne téléphonique a été ouverte – 084/46.03.55 – et la permanence est assurée par l’Office Économique wallon du Bois (OEWB). Un site internet – www.scolytes.be & scolytes@oewb.be, est opérationnel et il comprend outre les coordonnées des professionnels, une base de données, baptisée Scolytes NET’work, qui permet de visualiser toutes les exploitations de bois scolytés en cours ou à venir dans une région géographique donnée, afin de faciliter le partage d’informations entre propriétaires, gestionnaires et exploitants forestiers. Une campagne d’informations a été lancée à travers des communes, afin de sensibiliser le plus grand nombre de propriétaires privés. De plus, une séance d’information à destination des communes s’est déroulée ce mardi 8 janvier. Le but étant notamment qu’elles puissent informer leurs citoyens via leurs sites internet ou tout autre moyen de communication.

    J’ai également proposé au Gouvernement le report d’un an des délais d’exploitations des lots de bois sains acquis en 2017 et 2018 pour l’ensemble de la Wallonie pour les forêts publiques soumises au régime forestier.

    La Task Force « Scolytes » travaille en étroite collaboration avec les propriétaires et toute la filière bois. La priorité est donnée à l’évacuation des bois atteints.

    Le 15 janvier dernier, j’ai pris des dispositions pour permettre l’exploitation des bois scolytés dans la zone infectée par la peste porcine africaine (PPA). Ce chantier sera coordonné par le DNF, afin d’éviter tout risque de dispersion de la PPA.