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Les sangliers

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 138 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 31/12/2018
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Les jeunes laies bien nourries sont plus vite fécondes, les portées s’enchaînent, des marcassins bien nourris deviennent vite reproducteurs eux-mêmes.

    Parfois, la demande est faite aux participants de chasses de ne pas tirer des femelles de plus de 40 kg (susceptibles de devenir pleines), cela permet à certains de louer leurs terrains de chasse à la journée pour des sommes colossales.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il l’information selon laquelle il faut laisser la laie (qui dirige le groupe de sangliers) en vie, faute de quoi le groupe va se déstructurer et les jeunes laies devenir plus vite pleines ?

    Cette information doit-elle se répercuter dans les cahiers de charge en matière de chasse ?
  • Réponse du 17/01/2019
    • de COLLIN René
    La maturité sexuelle des laies peut être atteinte dès leur première année, mais elle peut varier entre 8 mois et 24 mois. Elle est liée à l’atteinte d’un poids seuil se situant entre 30 et 40 kg. Une jeune laie participera à la reproduction plus ou moins tôt dans sa vie, en fonction des disponibilités alimentaires et de sa croissance depuis le sevrage. Une fois la maturité sexuelle acquise, les femelles sont susceptibles de se reproduire chaque année, voire trois fois tous les 2 ans en fonction des conditions alimentaires.

    Dans un contexte de réduction des populations de sangliers, il est fortement conseillé de ne pas épargner les laies de plus de 40 kg qui constituent le capital reproducteur. Si la laie meneuse est prélevée, une autre femelle prend le relais pour assurer la coordination du groupe. ( Vassant J, Brandt S., Nivois E et Baubet E. 2010. Faune sauvage, 288)

    Le contrôle des populations de sangliers doit s’appuyer sur un prélèvement quantitatif - soit le nombre de femelles à prélever - et qualitatif - soit le prélèvement des femelles dans les différentes classes de poids ; c’est-à-dire dans les plus lourdes quand l’objectif est de réduire les effectifs. (Servanty S., Gaillard J-M, Toigo C, Lebreton JD, Baubet E, Klein F. et Brandt S, 2008. Forêt wallonne 92, 6-14)

    C’est la raison pour laquelle, dans le cadre de la réduction des effectifs de sangliers que j’ai souhaitée, j’ai demandé d’augmenter l’effort de chasse en imposant trois journées de chasse supplémentaires, en janvier et février, pour agir sur le plan quantitatif. J’ai également interdit toute restriction de tir, en particulier sur les femelles reproductrices.