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La quantité de déchets ménagers

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 351 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 07/01/2019
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Le volume des déchets ménagers varie fortement d’une commune à l’autre.

    53 kg/an/habitant pour la commune d’Amblève contre 214 kg/an/habitant pour la commune de Farciennes. La moyenne est quant à elle de 148 kg/an/habitant. Mais il faut faire attention, certaines communes comptabilisent ainsi les déchets municipaux récoltés dans les poubelles publiques dans le total.

    Comment est-ce possible qu’après autant d’années, le résultat soit tellement différent entre les communes ?

    Ne peut-on pas envisager un échange d’expériences plus efficace ?

    Ne faut-il pas au moins travailler par étapes intermédiaires : 100 kg/habitant d’ici 2021, 60 kg/habitant d’ici 2025, etc. ?

    Une collecte séparée des déchets organiques ou le passage des sacs-poubelle aux conteneurs à puce sont des options qui pourraient rencontrer l’objectif européen de 70 % de taux de recyclage pour 2030. Mais même si certaines communes ont pris les devants, d’autres ne bougent toujours pas.

    Ne faut-il pas un peu bousculer les communes pour qu’elles s’activent toutes ?
  • Réponse du 28/01/2019
    • de DI ANTONIO Carlo
    Les données relatives à la production et à la collecte sélective de déchets ménagers des communes wallonnes varient selon la typologie des communes (rurales, semi-urbaines ou urbaines), le mode de tarification qu’elles appliquent pour la gestion des déchets (poids ou volume), ainsi que les modalités du service minimum de gestion des déchets et des services complémentaires mis en place dans le cadre du coût vérité.

    Pour ce motif, la comparaison des quantités de déchets produits et collectés dans les 262 communes wallonnes se révèle complexe. C’est pour cette raison que l’administration a lancé une étude multivariée dont les résultats sont attendus prochainement. Un des objectifs de cette étude est de permettre, pour des communes de typologie similaire, une comparaison des performances en matière de production de déchets au regard des politiques de tarification appliquées et des moyens de collecte mis en œuvre.

    Concernant la gestion des déchets organiques, la Wallonie subventionne la collecte sélective en porte à porte de la fraction organique des ordures ménagères destinée au recyclage depuis plusieurs années. Le nombre de communes concernées par une telle collecte sélective a progressivement augmenté. Elles étaient 158 en 2016 et 171 en 2017, notamment avec la mise en place de collectes des déchets de cuisine au sein des recyparcs de la zone IPALLE. Cette augmentation s’accentue en 2018 suite à l’appel à projets, lancé fin 2017, en vue de financer l’installation de plus de 300 conteneurs enfouis dont la majorité est destinée à la collecte des déchets organiques des ménages.

    Le subventionnement de la collecte sélective de la fraction organique est désormais organisé de manière dégressive jusque 2025, date à laquelle le Gouvernement a prévu que la collecte sélective, le compostage à domicile et les points d’apports volontaires soient effectifs et généralisés sur le territoire. Ce calendrier devra cependant être rediscuté suite aux obligations découlant de la dernière révision de la directive-cadre déchets. En effet, la directive 2018/851 impose aux États membres, au plus tard pour le 31 décembre 2023, l’obligation de trier et de recycler à la source les biodéchets, ou de les collecter séparément.

    Cette imposition et la généralisation progressive de la collecte élargie de la fraction plastique des déchets d’emballages ménagers impacteront en tout cas de manière très significative les quantités d’ordures ménagères brutes collectées (déchets résiduels) et ce dans toutes les communes wallonnes à l’horizon de quelques années.