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Les zones 30 et les zones basses émissions (ZBE)

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 356 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 08/01/2019
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    De nombreux Belges sont opposés à la généralisation des zones 30 dans les centres-villes.

    D’après la dernière enquête nationale d’Insécurité routière de Vias, 60 % des Belges sont contre. C’est 15 % de plus que lors de l’enquête précédente.

    C’est particulièrement vrai du côté des commerçants qui craignent que le client aille les abandonner dès que l’accès aux centres-villes devient trop compliqué.

    Le taux d’opposition est différent suivant les régions :
    * Wallonie 63,89 % ;
    * Flandre 58,85 % ;
    * Bruxelles 54,52 %.

    Et pourtant, la zone 30 va prochainement s’articuler avec la zone basse émission (ZBE), ce qui rendra les centres-villes moins accessibles si les politiques ne sont pas accompagnées de mesures telles que l’aménagement de parkings à l’entrée des villes, des services "shuttle" entre la périphérie et le centre-ville, l’aménagement de voiries de contournement (pour éviter que le trafic de transit pénètre dans les centres urbains), etc.

    Monsieur le Ministre a-t-il procédé à une première évaluation de ce qui attend les autorités régionales et locales en matière d'effort budgétaire ?

    A-t-il sollicité l’avis de COMEOS (secteur du commerce) ?

    En effet, nous souhaitons que les commerces retournent en ville, mais nous en rendons l’accès plus difficile. Il faut donc des mesures d’accompagnement pour que la politique ZBE et zone 30 devienne une réussite.
  • Réponse du 28/01/2019
    • de DI ANTONIO Carlo
    Les chiffres cités proviennent de l’enquête nationale d’Insécurité de 2017 publiée en janvier 2018.

    Depuis, le même Institut VIAS a publié une enquête spécifique sur les zones 30 en octobre 2018 à l’occasion du 30e anniversaire de l’introduction du concept de zone 30 dans le Code de la route.
    La grande majorité, à savoir 6 Belges sur 10 sont favorables à la mise en zone 30 de tous les centres-villes, à condition de laisser les grands axes à 50 ou 70 km/h.

    Une circulation motorisée à une vitesse réduite à 30 km/h est un élément important pour rendre les quartiers résidentiels et les rues commerçantes plus conviviales et plus accueillantes aux piétons, cyclistes et aux clients. Bien souvent, les rues commerçantes dans les centres-villes sont rendues piétonnes afin de sécuriser les usagers.

    Il n’y a donc pas d’opposition entre commerces florissants et limitation de la circulation motorisée.

    Des zones de basses émissions (ZBE) sont d’application dans de nombreuses villes dans les pays et régions limitrophes sans que cela ne suscite un déclin de leurs commerces.

    Chaque ville détermine son développement d’accessibilité et de mobilité. La région encadre, oriente, soutient et accompagne chacune des villes dans leurs démarches. Pour exemple, la politique des zones 30 et de parking aux entrées de villes est plutôt du domaine des villes. La région développe les connexions de transport en commun et soutient les études d’ensemble dites plans communaux de mobilité. Chacun à son niveau et en pleine concertation agit pour une meilleure mobilité dans la perspective régionale « Vision FAST - mobilité 2030 » et indissociablement, pour une bonne attractivité des commerces de centre-ville.