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L’utilisation des chèques-carrière en Flandre et à Bruxelles

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 87 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 11/01/2019
    • de ZRIHEN Olga
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    En Flandre et à Bruxelles, de plus en plus d’employés et d’indépendants suivent l’accompagnement de carrière et financent cela avec des chèques-carrière.

    L’utilisation a fortement progressé ces cinq dernières années. Cet outil permet ainsi de mener une politique préventive qui aide les travailleurs dans l’exercice de leur droit à l’accompagnement de carrière et les incite à réfléchir à leur carrière afin de se faire une idée précise de leurs objectifs et acquérir les compétences requises pour les réaliser.

    Existe-t-il un dispositif similaire en Wallonie ?

    Que ressort-il de l’utilisation de ces chèques en Flandre et à Bruxelles ?

    Les travailleurs sont-ils demandeurs ?

    Quelles sont les obligations des entreprises par rapport à cet instrument ?

    Un habitant wallon travaillant sur le territoire bruxellois ou flamand, peut-il y prétendre ?
  • Réponse du 06/02/2019
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Le dispositif chèques-carrière est spécifique au VDAB et a pour but d’accompagner les réorientations de carrière des travailleurs exerçant sur le territoire flamand et bruxellois. Le travailleur qui en fait la demande peut bénéficier d’un certain nombre d’heures d’accompagnement qui sont en partie subsidiées par la Région flamande.

    Les travailleurs wallons peuvent prétendre aux chèques-carrière moyennant certaines conditions, citées autant sur le site www.werk.be que sur le site de Securex :
    - travailler dans les liens d'un contrat de travail ou sous l'autorité d'une autre personne dans la Région flamande ou la Région de Bruxelles-Capitale ;
    - être domicilié en Belgique ou dans l'un des États membres de l'Union européenne ou dans l'Espace Economique Européen ;
    - demander un accompagnement de carrière de sa propre initiative ;
    - être actif au moment de la demande de l'accompagnement de carrière ;
    - justifier d'une expérience professionnelle de minimum 12 mois au cours des 24 mois précédant la demande du chèque carrière, étant entendu :
    * que si l'expérience professionnelle comporte une période de quatre semaines ininterrompues d'occupation comme travailleur intérimaire, une expérience professionnelle de 9 mois au cours des 24 mois précédant la demande de chèques carrière suffit ;
    * qu'une formation professionnelle individuelle en qualité de demandeur d'emploi est assimilée à une expérience professionnelle ;
    * qu'en cas d'expérience professionnelle à l'étranger, le travailleur devra présenter une attestation de l'employeur ou une attestation équivalente ;
    - ne pas avoir bénéficié d'un accompagnement de carrière subventionné par la Région flamande au cours des six années précédant la demande du chèque carrière.

    Le Ministre Muyters s’est déclaré très satisfait de ce dispositif. Au total, 63 721 employés ou travailleurs indépendants ont suivi une orientation de carrière ces quatre dernières années. Le taux de satisfaction s’élève à 85,6 %.

    Il n’existe aucun dispositif similaire en Wallonie. J’ai demandé au FOREm de mener une analyse approfondie de ce dispositif pour voir dans quelle mesure il serait opportun de s’en inspirer.