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Les nouvelles initiatives de formation au sein des entreprises

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 91 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 16/01/2019
    • de DESQUESNES François
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    La lutte contre les métiers en pénurie est un des combats prioritaires de Monsieur le Ministre, que nous partageons sans réserve. Le phénomène sévit notoirement dans la construction et le bâtiment. La presse s’est fait l’écho d’intéressantes initiatives impliquant le partenariat d’entreprises du secteur avec l’opérateur wallon de la formation en alternance, l’IFAPME.

    On épingle notamment l’expérience menée par Wanty. Celui-ci a entrepris de former une vingtaine de futures recrues, voiristes et opérateurs d’engins, en situation réelle, sur chantier, « au pied du mur » selon l’expression consacrée.

    Dans le schéma classique, les apprenants de la formation en alternance partagent leur semaine entre formation théorique et stage pratique sur le terrain. Mais cet horaire hebdomadaire coupé n’apparaît pas toujours optimal pour vivre une vraie expérience formative en milieu professionnel, qui implique de s’intégrer à temps plein dans une équipe de chantier. Une formule à la carte aurait donc été conclue entre l’IFAPME et le groupe de la construction, prévoyant deux mois de formation théorique et huit mois de stage consécutifs…

    Cet arrangement me semble inspirer du bon sens, d’autant que cette souplesse pourrait du même coup fluidifier l’octroi des stages et optimiser les places d’accueil disponibles.

    Cette formule à la carte n’est-elle qu’une expérience-pilote isolée, ou envisage-t-on de l’étendre voire de la systématiser ?

    Concerne-t-elle à la fois les apprenants en obligation scolaire et des adultes en formation ?

    Une même souplesse est-elle envisageable pour les apprenants engagés dans la filière CEFA ?

    Par rapport au contrat d’apprentissage classique, hormis la question des horaires, des modalités particulières sont-elles requises, par exemple en termes de rétribution, d’encadrement, d’équipement, de sécurité, d’assurance ?
  • Réponse du 08/02/2019
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Le projet mené actuellement par Wanty et l’IFAPME est une expérience pilote qui vise à apporter une réponse sur mesure aux besoins d’une entreprise en pénurie de main-d’œuvre tout en assurant aux apprenants une formation métier solide et transférable dans un autre contexte de travail.

    Dans ce projet, la modification du rythme de l’alternance envisagé répond à deux demandes spécifiques de l’entreprise. D’une part, pour des questions de sécurité, il est indispensable que les apprenants disposent des connaissances minimales avant de pouvoir être intégrés sur chantier (VCA, organisation de chantiers…).
    D’autre part, en fonction de l’organisation de ses chantiers, l’entreprise souhaite pouvoir intégrer les apprenants de manière permanente dans les équipes et ainsi permettre l’expérience d’un chantier complet et optimalisation de l’intégration.

    Actuellement, cette flexibilité ne concerne que le public adulte sous convention de stage IFAPME, et ce dans le respect de toutes les conditions de l’Arrêté du Gouvernement wallon du 16 juillet 1998 relatif à la convention de stage dans la formation permanente pour les Classes moyennes et les petites et moyennes entreprises (Allocations de stage, encadrement, assurances, équipements de sécurité individuels et collectifs…)

    Vu l’urgence pour les entreprises wallonnes de disposer de personnel et l’ampleur des pénuries, il est certain que cette souplesse d’organisation devra se développer, voire se systématiser.

    Cette agilité s’appliquera peu à peu aux formations organisées sous contrat d’alternance qui permet légalement la mise en place de rythmes différents de celui qui est traditionnellement pratiqué (1 jour en centre de formation et 4 jours en entreprise).