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Le Plan climatique à l'horizon 2050

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 111 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 16/01/2019
    • de STOFFELS Edmund
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports
    La Commission européenne a présenté son Plan climatique à l’horizon 2050.

    Un investissement de 175 à 290 milliards d’euros serait nécessaire afin d’avoir une économie neutre en carbone, mais les retours sur investissement s’élèveraient à 3 000 milliards d’euros.

    C’est une ambition qui pourrait voir le jour grâce aux technologies actuelles et à celles qui vont être déployées.

    Pour la Commission, la voie à suivre afin d’arriver à une économie neutre pour le climat passera par une action conjointe s’articulant autour de sept axes stratégiques.

    Entre autres une mobilité propre, le déploiement des énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, et cetera.

    L’Europe doit urgemment revoir ses ambitions de court terme et diminuer ses émissions de minimum 55 % d’ici 2030 (objectif actuel 40 %).

    Les différents Gouvernements européens sont divisés sur la méthode à adopter afin de trouver un équilibre entre la politique climatique et la protection des secteurs.

    Alors que la Ministre fédérale de l’Énergie vient d’adopter une attitude qui contraste avec les objectifs pointés par une majorité de pays membres de l'Union européenne, doit-on la suivre aveuglément ?

    La Région wallonne ne ferait-elle pas mieux de signaler à l'Union européenne que pour ce qui nous concerne, elle s’inscrit dans une trajectoire ambitieuse en matière de politique énergétique et de protection du climat ?

    Qu’au moins, elle soutient l’objectif de l'Union européenne, faute de quoi on peut oublier d’être la Région qui organisera la COP 26 ?
  • Réponse du 08/02/2019
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Nous avons initié en Région wallonne une analyse quant à la stratégie présentée par la Commission européenne, laquelle s’intitule « A Clean planet for all ». Cette stratégie est en effet très ambitieuse puisque tous les scénarios qu’elle présente mènent à une réduction minimum de 80 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau européen et à la neutralité carbone au maximum à l’horizon 2050.

    Nous allons par ailleurs déterminer très prochainement au niveau belge notre position par rapport à cette stratégie, en vue des discussions qui auront lieu dans plusieurs Conseils des Ministres européens (notamment celui de l’énergie, de l’environnement, de la compétitivité, de l’agriculture et de la pêche). Le processus de consultation se veut donc large et inclusif, ce qui reflète bien le caractère transversal de la transition vers une économie bas-carbone.

    Il est trop tôt pour se prononcer sur des chiffres avancés dans ce document. On peut déjà regretter le fait de ne pas disposer des données par État membre, ce qui aurait permis de faciliter l’analyse des scénarios.

    Concernant la direction de la Ministre fédérale, je suppose que l’honorable membre fait référence au malheureux vote des deux directives européennes. Il s’agit, comme déjà expliqué précédemment, d’une erreur diplomatique que nous ne contestons. Par contre, il me semble important de prendre en compte le message que nous véhiculons depuis lors, qui est celui d’un relèvement collectif de l’ambition au niveau européen. Il importe également de se rappeler que les directives sont approuvées et entreront prochainement en vigueur. Elles seront par conséquent d’application pour la Belgique.

    C’est dans le cadre de notre PNEC que nous dialoguerons avec la Commission pour déterminer la contribution belge aux objectifs en renouvelable et en efficacité énergétique.

    Dans le PNEC remis à la Commission, nos contributions régionales sont déjà précisées. Comme expliqué précédemment, la Région wallonne prévoit d’atteindre une contribution de l’ordre de 23,5 % en énergie renouvelable, alors que la contribution belge n’atteint que 18,3 %. La Commission européenne dispose de ces chiffres et sait donc pertinemment ce que chaque Région apporte aux efforts conjoints.

    Les objectifs wallons en matière de climat (réduction des gaz à effet de serre dans le non ETS) sont également plus ambitieux en Wallonie que dans les autres régions.

    Finalement, dans le cadre de cette stratégie long terme, que l’honorable membre soit rassuré par le fait que les entités fédérées contribuent largement à la définition de la position belge et contribueront ensuite à l’élaboration de la stratégie belge.