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La réduction de la population de sangliers

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 161 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 16/01/2019
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    D’après le comité scientifique indépendant (SciCom) de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA), les mesures prises en Belgique afin de lutter contre la propagation du virus de la peste porcine africaine sont « adéquates ».

    Mais il estime aussi que d’autres mesures doivent être prises, car le risque de propagation du virus dans la population de sangliers est très élevé.

    Il estime également que le risque que le virus atteigne les porcs d’élevage est jugé faible, en particulier grâce au vide sanitaire réalisé dans les exploitations situées dans la zone contaminée.

    Il prône donc plusieurs mesures, entre autres, la réduction de la densité de population du sanglier, une augmentation de la biosécurité et une intensification de la surveillance passive.

    Telles étaient les réflexions vers la mi-novembre.

    Une « réduction » des populations de sangliers dans les zones concernées a-t-elle été constatée ?

    Monsieur le Ministre peut-il nous dresser le bilan d’une telle opération ?

    Lui semble-t-il que le risque lié à la peste est maîtrisé ou maîtrisable ?

    La peste arrête-t-elle au moins de proliférer ?

    Va-t-on passer de la réduction des populations vers des mesures de prévention ?
  • Réponse du 07/02/2019
    • de COLLIN René
    Pour rappel, les 2 leviers principaux pour lutter efficacement contre la peste porcine africaine sont :

    • la recherche et l’enlèvement des carcasses positives au virus dans la zone infectée, afin d’éviter une contamination d’autres sangliers par l’environnement ;

    • la création d’un vide sanitaire « zéro sanglier » dans un rayon de plusieurs kilomètres autour de la zone infectée, pour éviter la propagation du virus via les populations voisines.

    La recherche active de carcasses donne satisfaction puisque dans la zone où la chasse est interdite, le nombre de sangliers trouvés morts, depuis septembre 2018, équivaut déjà au nombre de sangliers tirés en 2017.

    Depuis l’arrêté du Gouvernement wallon du 12 octobre dernier qui prévoit notamment la destruction du sanglier dans la zone d’observation renforcée, zone qui correspond à la zone dans laquelle un vide sanitaire doit être créé, tout l’arsenal de mesures de destruction est accessible aux chasseurs concernés. L’administration a nommé un coordinateur cynégétique qui permet de motiver de nouvelles actions de chasse et de coordonner l’effort de battues.

    Au 2 février, 393 sangliers ont été détruits, dont 15 % piégés. Afin d’accélérer cette action de dépopulation, des patrouilles de nuit avec tir du véhicule par le Département de la Nature et des Forêts (DNF) vont être intensifiées, plusieurs battues coordonnées vont être organisées et le dispositif de piégeage complété.

    La première étape pour enrayer l’épidémie est le confinement de la maladie. En cela, le réseau de clôtures installé nous a déjà bien aidés. La maîtrise de la maladie va dépendre maintenant de l’efficacité des mesures de destruction dans les 2 mois à venir. Tous les moyens vont être mobilisés à cette fin.