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Les échanges commerciaux avec le Maroc

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 97 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 17/01/2019
    • de STOFFELS Edmund
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    La Wallonie tout comme la Flandre et Bruxelles n’excelle pas en matière d’investissements et d’échanges commerciaux avec le Maroc. En effet, le Maroc, c’est seulement 0,2 % de l’export belge !

    Monsieur le Ministre a déclaré « Dans tous mes contacts, je sens une forte volonté des entreprises marocaines et belges de faire des choses ensemble. »
    Être présent sur le marché marocain est d’autant plus intéressant que le Maroc joue à fond la carte « hub » ou porte d’accès au reste du continent africain.

    Si l'on ne peut qu’être d’accord avec une ouverture des entreprises wallonnes en faveur du Maroc, puis-je demander à Monsieur le Ministre à quelles filières il pense particulièrement ?

    Quelles seraient les filières qui pourraient très rapidement mettre un pied sur cette partie du continent africain ?

    Y a-t-il une chance que cela se passe selon les règles du « Fair Trade » avec le Maroc et d’autres pays africains ?
  • Réponse du 08/02/2019
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    Si la part des exportations belges et singulièrement wallonnes à destination du Maroc demeure relativement faible (moins de 0,2 % du total), on notera toutefois que le pays est actuellement le 37e marché d’exportation de la Wallonie et le premier marché d’exportation du continent africain, devant le Nigéria (38e) et l’Afrique du Sud (39e marché d’exportation). Par ailleurs, depuis plus de 2 ans, nos exportations à destination du Royaume du Maroc connaissent une évolution positive puisque des progressions annuelles de 37,4 % (en 2016) et de 9,4 % (en 2017) viennent d’être enregistrées.

    Ce double constat démontre que nos entreprises s’intéressent de plus en plus au marché marocain et y engrangent des succès commerciaux.

    Néanmoins, il convient de constater que la grande exportation, celle qui concerne les pays situés en dehors du continent européen, occupe encore une place insuffisamment importante dans nos échanges commerciaux. C’est la raison pour laquelle le Maroc fut un marché-cible 2018 que décidé d’offrir aux entreprises wallonnes un maximum d’opportunités de prospecter un marché qu’elle considère comme extrêmement intéressant pour la Wallonie.

    Le point d’orgue de cette opération « Maroc : marché-cible 2018 » était évidemment la mission économique que SAR la Princesse Astrid de Belgique conduisait à Casablanca, Rabat et Tanger, fin novembre dernier. Une mission à laquelle j’ai eu le plaisir de participer, au même titre que les 468 autres participants belges, record absolu pour une mission économique princière!

    Cette mission a permis à plus de 220 entreprises belges représentant une quinzaine de secteurs d’activités différents de prendre la mesure du potentiel économique offert aujourd’hui par le Royaume du Maroc.

    Concrètement, la délégation wallonne était la plus importante délégation régionale. Elle comptait pas moins de 93 entreprises et opérateurs économiques wallons, ce qui démontre à la fois le dynamisme de nos opérateurs et leur intérêt pour un pays stratégiquement important pour nos entreprises.

    Si le Maroc se positionne, à juste titre, comme la porte d’entrée vers l’Afrique subsaharienne, c’est d’abord et avant tout son développement économique endogène qui a attiré l’attention de nos exportateurs. En effet, la mise en place d’écosystèmes économiques dans plusieurs régions du pays permet aujourd’hui au Maroc de créer des pôles de compétence et une activité économique qui devraient lui permettre à terme de rayonner sur le continent africain.

    La mission économique princière a notamment permis de mettre en place un certain nombre de synergies entre entreprises belges et marocaines. Je pense notamment au partenariat stratégique entre Prayon et l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), leader mondial dans l’exportation des phosphates. Un partenariat mutuellement bénéfique qui a permis à d’autres sociétés belges, et singulièrement wallonnes d’engranger des résultats concrets pendant notre mission économique.

    Outre cette filière, la mission a également mis en lumière les nombreuses opportunités de partenariats belgo-marocains dans le domaine des énergies renouvelables. Plusieurs accords ont d’ailleurs été signés dans ce secteur spécifique, en novembre dernier.

    Enfin, le développement des infrastructures du pays permet d’entrevoir de très belles opportunités dans les secteurs de la construction, des équipements médicaux ou encore dans la sous-traitance automobile, autant de secteurs faisant l’objet d’une attention particulière de la part des autorités marocaines.

    Au total, ce ne sont pas moins d’une vingtaine de contrats et/ou de partenariats stratégiques qui ont été scellés l’an dernier par des entreprises wallonnes. Autant de partenariats qui s’inscrivent dans une logique gagnant – gagnant et qui doivent permettre au savoir-faire wallon de participer activement au développement économique d’un de nos principaux partenaires du Sud.