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Le Plan wallon sans tabac

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 120 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 17/01/2019
    • de DURENNE Véronique
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    Récemment, le groupe Idewe, actif dans le domaine de la prévention au travail, a réalisé une enquête indiquant que 27,1 % des travailleurs fument. Certes, c’est 2,6 % de moins qu’en 2011, mais force est de constater que le tabagisme au travail diminue trop lentement.

    L’étude indique également que le secteur d’activité du travailleur joue également un rôle prépondérant dans le comportement tabagique. Ainsi, on compte 41,5 % de fumeurs dans le secteur de la construction ou encore 40 % dans le secteur des transports. C’est trois fois plus que dans l’enseignement (15 %).

    Le Plan wallon sans tabac présenté par Madame la Ministre au mois de mai dernier prévoit-il des mesures particulières en matière de prévention au travail ?

    Quelles sont ces mesures ?
  • Réponse du 30/01/2019
    • de GREOLI Alda
    Fumer au travail est réglementé par l’arrêté royal du 19 janvier 2005 relatif à la protection des travailleurs contre la fumée du tabac de sorte que « tout travailleur a droit de disposer d’espaces de travail et d’équipements sociaux exempts de fumée de tabac ». Cette réglementation est du ressort du Gouvernement fédéral. Elle prime sur le règlement de travail propre à chaque entreprise.

    L’interdiction de fumer s’applique à tous les espaces de travail (bureaux, salles de réunion) et autres lieux accessibles aux travailleurs (escaliers, couloirs, parkings souterrains, etc.). Cela vaut pour les bureaux fermés privatifs comme pour les plateaux paysagers, de même que les véhicules de transport individuel (voitures de société, cabines de camion, etc.) ou collectif (toilettes, réfectoires, ascenseurs, etc.). La seule exception concerne les fumoirs bien sûr, mais aussi les espaces à ciel ouvert (chantiers, etc.) ce qui peut expliquer les chiffres évoqués dans le secteur de la construction contrairement aux transports ou l’interdiction est pourtant d’application.

    Cette loi est respectée et approuvée par une grande majorité des employeurs et des travailleurs, fumeur ou non-fumeur. Elle ne semble pas avoir été vécue comme traumatisante, sans doute parce qu’elle s’inscrit dans une évolution sociale et culturelle – avant l’Horeca, après les transports en commun – et dans une mouvance européenne, voire mondiale.

    En Région wallonne, des programmes d’information, d’accompagnement et de prise en charge de la gestion du tabagisme sont proposés dans le cadre du Plan wallon sans Tabac (PWST), sur tous les lieux de vie, donc y compris sur le lieu de travail. Le PWST a en effet pour objectifs d'augmenter la cessation du tabagisme, de promouvoir la réduction des risques et de diminuer l’exposition au tabagisme passif.

    Il prévoit donc une offre de services large et à géométrie variable : l’implication des décideurs en entreprise dans la mise en place d’environnements sans tabac ; l'offre d’une prise en charge collective, pendant les heures de travail et en divers lieux de vie (groupes de paroles, d’aide ou de mise en projet) ainsi qu'une offre d’aide individuelle (via les médecins et tabacologues, via une permanence téléphonique, via l'application tabacstop ou encore via le coaching en ligne). Un article scientifique de 2003 de la Cochrane review souligne d’ailleurs l’efficacité de tels programmes d’aide à la gestion du tabagisme sur le lieu de travail pour aider les travailleurs à arrêter de fumer.