Manque de personnel au Ministère de l'Agriculture.

• Session : 2005-2006
• Année : 2006
• N° : 68 (2005-2006) 1

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• Question écrite du 11/01/2006

  • de STOFFELS Edmund
  • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme
  
  Pour pouvoir répondre correctement aux besoins des agriculteurs germanophones, les différentes divisions du Ministère à la Direction de Malmédy doivent être composées de personnel bilingue, voire germanophone et, ceci, en nombre suffisant.
  
  Or, ce n'est plus le cas.
  
  En détail :
  
  - la Division de la gestion de l'espace rural - Direction de l'espace rural (D42) - est composée de deux personnes francophones. Ce service n'est pas en mesure de répondre aux besoins des agriculteurs et des administrations germanophones. Cette situation est d'autant plus inquiétante que les matières à traiter ont doublé l'an passé. Il faudrait recruter un attaché (ingénieur) germanophone ;
  
  - la Division de la recherche, du développement et de la qualité - Direction du développement et de la vulgarisation (D33) - est composée de deux personnes, dont une germanophone. Cependant, cette dernière a demandé son transfert à la DGRNE-DNF. Il y a lieu de prévoir le recrutement d'un gradué germanophone, si possible ayant de bonnes connaissances de l'agriculture locale ;
  
  - à la Division de la recherche, du développement et de la qualité - Direction de la qualité des produits (D32) - il n'y a actuellement pas de problème;
  
  - à la Division de l'aide à l'agriculture - Direction des services extérieurs Malmédy (D205) - un employé germanophone n'a pas été remplacé après son départ à la pension. Depuis lors, les dossiers FIA (Fonds d'investissement agricole) et groupements fourragers des agriculteurs germanophones ne sont plus traités dans des délais raisonnables ;
  
  - la Division des aides à l'agriculture - Direction du contrôle (D25) - est en manque d'un assistant.
  Le service est composé d'une vingtaine de personnes, dont actuellement une germanophone.
  Celle-ci a demandé son transfert à la Direction des services extérieurs. Pour assurer un service correct, il y aurait lieu de recruter deux agents germanophones ayant de très bonnes connaissances de la langue française.
  
  En résumé, il manque un attaché (D42), deux graduées (D25 et D33) et un assistant (25)
  
  germanophones.
  
  Que Monsieur le Ministre me permette de lui poser la question suivante : le Ministère de l'Agriculture a-t-il l'intention de recruter, dans des délais raisonnables, du personnel germanophone ?

• Réponse du 02/02/2006

  • de LUTGEN Benoît
  
  Je partage le souci de l'honorable Membre d'offrir un service public adéquat aux agriculteurs germanophones.
  
  Il est vrai que la Direction générale de l'agriculture souffre d'un manque de personnel germanophone ou, à tout le moins, bilingue. Ce constat de carence est malheureusement celui de l'administration wallonne dans son ensemble, agents germanophones comme francophones.
  
  Depuis ma désignation en tant que Ministre, je me suis efforcé de rencontrer au mieux les besoins prioritaires en personnel au sein des administrations relevant de mes compétences. Je suis toutefois bien conscient du fait que les six engagements au profit de la Direction générale de l'agriculture décidés par le Gouvernement wallon en 2005 ne sauraient suffire.
  
  Le Gouvernement wallon a mis en place depuis quelques mois un système permettant aux Ministres fonctionnels de récupérer l'enveloppe budgétaire correspondant aux départs imprévisibles et définitifs survenus dans leurs services. Un relevé de ces départs et un état de la situation budgétaire de chaque Ministre sont opérés tous les quadrimestres. Ce mécanisme devrait, à terme, permettre d'endiguer l'érosion frappant le cadre fonctionnel du personnel de la Région wallonne.
  
  Dès que le nouveau mécanisme mis en place par mon Collègue Philippe Courard me permettra de décider concrètement de recrutements, je ne manquerai pas de considérer la problématique des effectifs germanophones au sein de la Direction générale de l'agriculture.
  
  Par ailleurs, je ne peux que constater les difficultés de recrutement de personnel germanophone qualifié, ce type de profil étant indisponible sur le marché de l'emploi. J'interpellerai, à cet égard, mon Collègue Ministre de la Fonction publique afin de le sensibiliser à la question.