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L'éclairage LED des autoroutes wallonnes

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 449 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 25/01/2019
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    La montée importante du prix de l’énergie et la forte consommation des lampes au sodium ont petit à petit obligé les responsables à repenser l’éclairage sur nos routes, autoroutes, et cetera. Ces dernières années, certains tronçons sont même restés dans le noir.

    L’idée de remplacer les 63 810 poteaux d’éclairage du réseau routier par de l’éclairage LED n’est pas neuve.

    Ces 63 000 poteaux d’éclairage sont installés sur 875 kilomètres d’autoroutes, 695 kilomètres de routes et sur 350 kilomètres d’échangeurs et de sorties.

    Afin de vérifier si l’argument de la sécurité routière tient la route pour justifier l’éclairage des autoroutes, puis-je demander à Monsieur le Ministre de procéder à une comparaison de tronçons autoroutiers allemands (non éclairés) avec les tronçons de Wallonie ?

    Sur base de cette comparaison, constate-t-il qu’il y a moins d’accidents (graves et moins graves) en Wallonie ?
    Ou constate-t-il qu’en Wallonie, on roule plus vite parce que l’autoroute est éclairée ?
  • Réponse du 14/02/2019
    • de DI ANTONIO Carlo
    En effet, la production des lampes à sodium caractérisée d’être énergivore et d’avoir une durée de vie limitée est arrêtée à partir de 2020, d’où la révision des éclairages publics.

    Le plan lumière 4.0 de la SOFICO vise à doter le réseau structurant d’un éclairage intelligent visant la sécurité, la diminution de la pollution lumineuse et une faible consommation énergétique

    Le problème de l’impact de l’éclairage sur la sécurité est complexe. Il n’existe pas d’étude comparative précise au sujet de l’impact de l’éclairage sur la sécurité tant les facteurs influençant la sécurité sont nombreux.  

    Toutefois, il n’y a aucun doute sur les impacts positifs d’un éclairage sur voiries à grande vitesse sur la sécurité. Plus la circulation du trafic est rapide, moins l’usager a de temps pour identifier les points de danger et les zones à risque et pour prendre de bonnes décisions et ainsi agir correctement lorsque la situation devient dangereuse.
    Néanmoins il est vrai qu’un éclairage trop important ou mal conçu peut augmenter le sentiment de sécurité et de ce fait augmenter la vitesse moyenne des usagers.
    L’éclairage constitue indéniablement un des éléments contribuant à la sécurité des usagers, c’est pourquoi il est question dans le projet d’éclairer mieux et de façon intelligente, c'est-à-dire avec la bonne intensité lumineuse au bon endroit et au bon moment en fonction notamment de la densité de trafic.

    Avec le plan lumière 4.0, le réseau sera éclairé en permanence durant toute la nuit, mais pas avec la même intensité (dimmage) afin notamment d’éviter de donner aux usagers de la route un sentiment de confiance et de sécurité trop grand par un niveau d’éclairement trop élevé.
    Les sorties et entrées seront éteintes et s’allumeront quand des véhicules les empruntent pour signaler aux véhicules sur l’autoroute la survenance d’un danger. Les contre sens seront signalés dans les accès par un clignotement des luminaires.
    Le but à atteindre est d’assurer une visibilité optimale garante de la mobilité et de la sécurité en tenant compte tant de la hiérarchisation et des singularités des voiries.
    Une attention particulière a été apportée pour diminuer la pollution lumineuse ou l’éclairage importun en réduisant des nuisances telles que la pollution lumineuse vers le ciel, l’éblouissement (éclairage importun) – par ex. une lumière intense gênant les usagers ou en cas de pluie.

    Le choix s’est donc porté sur cette technologie avancée pour garantir la sécurité routière de l’ensemble des usagers.