/

La maladie d'Alzheimer

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 130 (2018-2019) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 25/01/2019
    • de DURENNE Véronique
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    En Belgique, quelque 160 000 personnes sont aujourd’hui atteintes de la maladie d’Alzheimer. En 2015, sous le prédécesseur de Madame la Ministre, un Plan wallon Alzheimer avait été évoqué dans un premier temps, avant de parler plus largement d’un Plan d’accompagnement des personnes âgées et de la dépendance.

    Où en est-on actuellement en Région wallonne en matière de lutte contre la maladie d’Alzheimer, ainsi qu’en ce qui concerne l’accompagnement du malade ?

    Le Gouvernement wallon subsidie-t-il des initiatives de lutte contre cette maladie ?
    Si oui, quel est le montant de ces subsides ?
  • Réponse du 15/02/2019
    • de GREOLI Alda
    En Wallonie, on estime entre 41 000 et 54 000, le nombre de personnes atteintes d’une démence (ou d’une maladie neurodégénérative apparentée, comme la maladie d’Alzheimer) dont plus de 60 % ont plus de 80 ans.
    Ces chiffres ne seraient qu’une partie (car diagnostiquée) de la réalité, car il est encore difficile aujourd’hui d’évaluer correctement le nombre de personnes atteintes par cette maladie notamment par manque de diagnostics précoces.

    Comme le souligne très justement l'honorable membre, un Plan Alzheimer avait été évoqué par mon prédécesseur, Monsieur Maxime Prévot, avant qu’il n’opte finalement vers un plan plus intégratif de la personne âgée en perte de dépendance.

    Une enveloppe d’environ 100 000 euros du budget de l’Agence est ainsi dégagée pour soutenir des associations telles que Alzheimer Belgique, Balluchon Alzheimer, Le bien Vieillir, Respect Seniors ou l’ASBL Aidants Proches. Sont aussi soutenues des initiatives de services d’aide et soins à domicile comme le Service provincial d’aides familiales (SPAF) de Namur qui dispose d’environ 30 gardes à domicile spécialisées dans l’accompagnement des personnes atteintes d’une démence. Cette enveloppe va aussi servir cette année à former une trentaine d’assistantes sociales de services d’aide aux Familles et aux aînés à la fonction de Référent pour la Démence. L’objectif consiste à mieux les outiller pour encadrer leurs équipes face à des situations problématiques. Formations de 60 h qui seront assurées par les organismes agréés par la Wallonie.

    Depuis 2017, via des fonds européens INTERREG, un projet de formation des professionnels du domicile à la thématique de l’épuisement des aidants proches de personnes atteintes d’une maladie neurodégénérative est en cours ainsi qu’un projet de coaching ou de soutien psychoaffectif individualisé visant à renforcer l’efficacité et la pertinence des actions de l’aidant pour mieux faire face à la maladie. Ce programme est coordonné par l’AViQ en partenariat avec le Département de Psychologie de l’Université de Liège, le Département du Nord et l’ARS des Hauts de France. Depuis le début du projet, 158 professionnels franco-belges ont été formés au repérage des aidants en situation d'épuisement personnel et à l'accompagnement individualisé des aidants. Au total 40 jours de formations ont été dispensés. Ces professionnels formés restituent à leur tour la formation au « repérage » auprès d’autres acteurs du domicile sur leur territoire, soit 189 personnes formées au repérage de part et d'autre de la frontière. Les accompagnements individualisés des aidants ont aussi débuté : 87 aidants ont commencé un suivi. Les séances sont réalisées par des psychologues spécifiquement formés provenant d'une clinique de la mémoire ou d'un service hospitalier pour la Wallonie. Ces séances permettent à l'aidant de mieux comprendre la maladie neurodégénérative de leur proche et de mieux gérer les difficultés quotidiennes. Pour favoriser la diffusion de ce service novateur de part et d'autre de la frontière, une brochure « Aide aux aidants : Vivre sereinement l'accompagnement d'un proche » a été édité.

    Enfin à la direction des aînés de l’AViQ, un agent, gérontologue, est chargé notamment d’accompagner les équipes des établissements d’accueil et d’hébergement pour aînés à améliorer la prise en charge non médicamenteuse des personnes atteintes de troubles cognitifs majeurs. L’objectif est de les soutenir dans la mise en place d’un plan d’actions spécifique intégré à leur projet de vie institutionnelle.