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Les mesures de la qualité de l’air et des particules fines en Région wallonne

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 467 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 29/01/2019
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Nous le savons, les particules fines nuisent à la santé. C’est pour cela que je soutiens des projets tels que Expopesten, la cellule interrégionale CELINE, ainsi que l’installation de stations de mesures par l’AWAC.

    À terme, il faut disposer de données plus précises sur une durée plus longue à une échelle plus précise. La question se pose quant à la disposition d’un plus grand nombre de stations fixes.

    Par exemple, pour les particules fines, aucune donnée chiffrée précise n’existe pour la Communauté germanophone. Certes, une station de mesure de NO2 existe depuis 2007 à Membach, en dehors de cette zone. Ce lieu, plus rural, ne correspond pas à un caractère plus urbanisé d’Eupen, sa voisine.

    La Ville d’Eupen souhaite voir l’installation de stations de mesure de qualité de l’air sur le territoire de sa commune, sans aller de pair avec une ZBE.

    L’AWAC doit être en mesure de pouvoir mesurer la qualité de l’air. Dans une de ses réponses, Monsieur le Ministre a cité le cas d’une initiative liée à une campagne d’interpolation. Il ne voit pas la pertinence d’installer à court terme plusieurs stations télémétriques en Communauté germanophone, mais il envisage l’installation de dispositifs temporaires afin de comprendre les causes responsables de pollutions locales. L’AWAC a déjà analysé une opportunité de réaliser cela sur le territoire d’Ostbelgien.

    Est-il prévu d’installer bientôt des stations fixes de mesures de particules fines en Région wallonne en plus des 23 stations fixes et télémétriques existantes ?

    La Communauté germanophone est-elle concernée ?

    Pourrait-il me communiquer les résultats de cette analyse ?

    Quelles sont les marges de manœuvre disponibles pour les communes ?

    Peuvent-elles proposer un lieu en particulier ?

    Dans quel rythme et selon quels critères les dates de remise des résultats des mesures de la qualité d’air sont-elles programmées ?

    Quel en sera le suivi après la publication des résultats ?
  • Réponse du 15/02/2019
    • de DI ANTONIO Carlo
    L’Agence wallonne de l’Air et du Climat assure la configuration des dispositifs de mesures, et l’ISSeP en assure la gestion.

    Le réseau télémétrique comporte actuellement 23 stations de mesures auxquelles viendront s’ajouter, à terme, 3 nouvelles stations :
    • à Liège et Charleroi pour ce qui concerne l’incidence du trafic sur la qualité de l’air ;
    • ainsi qu’une station de caractérisation urbaine à Namur.

    En ce qui concerne les mesures en Communauté germanophone, une des 23 stations wallonnes est implantée de longue date à Eupen. On y mesure les oxydes d’azote, lesquels constituent un excellent indicateur de la pollution due au trafic, le dioxyde de soufre et l’ozone. En 2007, un moniteur mesurant les particules fines y avait été installé, mais l’environnement direct de la station n’était pas représentatif. De ce fait, il a été décidé de déplacer la mesure des particules fines à Membach.

    La gestion de ces stations a un coût important, lequel dépasse les 5 millions d’euros. Il n’est par conséquent pas envisageable de démultiplier le nombre de points de mesures permanents. L’implantation d’un point de mesure permanent est un processus long et complexe sans réelle plus-value par rapport à une campagne de mesures en plusieurs points.

    Outre la mise en œuvre d’un réseau de surveillance fixe dont l’objectif prioritaire est de répondre aux prescrits des directives européennes en la matière, des dispositifs temporaires de mesure de la qualité de l’air peuvent être installés à différentes fins, notamment pour mieux appréhender les causes responsables de pollutions locales ou tout simplement pour caractériser des environnements spécifiques.

    La caractérisation de la qualité de l’air à Eupen pourrait ainsi être envisagée sur base d’une demande de la ville d’Eupen, adressée à l’AWAC. L’administration prendra alors contact avec les services communaux de manière à organiser cette campagne de mesure.

    Une campagne temporaire a été réalisée à Butgenbach. Le rapport est disponible auprès de l’AWAC.