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Le burn-out au sein de l'administration wallonne

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 139 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 29/01/2019
    • de DURENNE Véronique
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    Le burn-out, également appelé syndrome d’épuisement professionnel, se caractérise par un état d’esprit négatif persistant lié au travail, l’épuisement physique ou émotionnel, un sentiment d’inefficacité, ainsi qu’une démotivation et des comportements dysfonctionnels au travail.

    En 2016, un « Plan bien-être au travail » visant à lutter contre l’absentéisme et les risques de burn-out chez les fonctionnaires wallons a été mis en place.

    Ce plan apporte-t-il des résultats ?

    Madame la Ministre dispose-t-elle de chiffres concrets concernant celui-ci ?

    L’expérience pilote visant à accompagner les agents absents de longue durée (dans une direction générale du SPW) pour préparer leur retour au travail a-t-elle débuté ?
    Si oui, des retours éventuels sur l’expérience pilote sont-ils connus ?
  • Réponse du 08/02/2019
    • de GREOLI Alda
    Le taux d’absentéisme au sein du Service public de Wallonie a oscillé aux alentours de 7,70 % entre 2011 et 2015 puis est passé de 8,40 % à 8,32 % entre 2016 et 2017.

    Le taux d’absentéisme pour l’année 2018 sera quant à lui connu en mars 2019, lorsque tous les encodages pour 2018 auront été effectués et que les données seront stabilisées.

    À ce stade, il est difficile d’affirmer avec certitude que la diminution du taux d’absentéisme entre 2016 et 2017 est le fruit du Plan bien-être adopté par le Gouvernement wallon le 21 juillet 2016.

    Par ailleurs, j’ai le plaisir d’informer l’honorable membre que le pourcentage de certificats médicaux (quelle que soit leur durée) lié au burn-out est en diminution puisqu’il est passé de 5,11 % en 2015, à 5,02 % en 2016 et à 3,72 % en 2017 pour le Service public de Wallonie. Le pourcentage du nombre de jours de maladie pour burn-out est assez stable, car il est passé de 7,73 % en 2015, à 7,76 % en 2016 et à 7,43 % en 2017 pour le SPW. Les chiffres pour 2018 ne sont, par contre, pas encore connus.

    Agir sur cette problématique présuppose d’en analyser les causes qui sont multiples. Dès la réception des résultats de l’analyse psychosociale lancée en 2018 qui devrait intervenir fin mars 2019, l’analyse de ceux-ci devrait permettre de développer un plan d’action plus ciblé.

    Néanmoins, dans l’attente, des actions ont d’ores et déjà été mises en place en matière de gestion de l’absentéisme.

    Ainsi, le projet visant à accompagner les agents absents de longue durée est effectivement en phase test au sein du secrétariat général.

    Il s’intitule: « Gardons le contact ». Ce projet vise à développer des outils et des actions permettant de maintenir de manière positive le contact avec les agents absents, et ce, de façon à faciliter le retour au travail. Il est prématuré à ce stade de tirer des conclusions chiffrées sur cette expérience.

    Par ailleurs, un autre projet « Écoute Émois » que je soutiens activement vient d’être retenu dans le cadre de l’appel à projets sur la prévention intégrée contre le burn-out, lancé par le Gouvernement fédéral.

    Ce projet a pour objectif de mettre en place, au sein du SPW, un réseau d’experts internes qui accompagneront les membres du personnel présentant des signes de burn-out. Il sera développé durant l’année à venir.