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Les différences de rendement des bornes de chargement des véhicules électriques

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 137 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 04/02/2019
    • de STOFFELS Edmund
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports
    Si on charge sa voiture à un tarif préférentiel, l’électricité est le carburant le moins cher.

    Mais pour le VAB, si on roule avec une voiture électrique et qu'on fait le plein sur le réseau public, les bornes de recharge ne sont intéressantes qu’occasionnellement. Le VAB donne un coût de 11,7 euros pour charger de quoi faire 100 km (18 kWh) sur une borne triphasée de 400 volts et 63 ampères.

    Engie estime le coût d’une « fast charge » à 13 euros pour 100 km.

    Quels sont les calculs de Monsieur le Ministre en ce qui concerne le coût d’un déplacement de 100 km pour une voiture électrique après une charge rapide ?

    Vu les prix annoncés, la voiture à essence et au diesel est encore pour longtemps hors concurrence.

    Sur une borne de charge « classique », il faudra prévoir plus de temps afin de recharger sa batterie.

    Sur les bornes publiques les temps de rechargement seront plus longs : 1h13 minutes au lieu de 23 minutes en charge rapide, et de 2h32 minutes sur une normale.

    Évidemment quand on a le temps… mais quand on est pressé, pas le choix, il faudra passer au rechargement rapide !
  • Réponse du 19/02/2019
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Le coût effectivement constaté par la VAB est effectivement correct.

    Le coût généralement constaté dans le cas de chargement à des bornes dispensant 22 kW de puissance nominale est environ de 35ceuros, ce qui donne environ 6,3 euros pour une charge suffisante pour effectuer 100 km. Sur une charge conventionnelle, le coût de l’électricité équivaut, environ, à ce qui est constaté avec le diesel pour la même distance. En cas de charge rapide, donc, avec des bornes excédant 22 kW de puissance nominale, le coût est de 30 % à 50 % plus élevé. Les coûts sont donc, là aussi, cohérents avec ce que la VAB a relevé.

    Il faut évidemment nuancer le propos. En effet, l’essentiel des recharges doit pouvoir être réalisé sur des infrastructures fixes, soit au niveau du domicile, soit au lieu de travail où la recharge peut être réalisée à coût marginal, soit au prix du réseau, soit en valorisant les installations photovoltaïques lorsqu’elles sont à disposition.

    Contrairement aux véhicules conventionnels, en ce compris ceux roulant au GNC, qui nécessitent tous la présence de stations, les véhicules électriques restent moins dépendants d’un réseau aussi structuré et dense en bornes.

    Le coût actuellement relevé au niveau des infrastructures révèle effectivement la nécessité de rentabiliser une infrastructure relativement onéreuse à installer avec des temps de charge plus longs qui rendent la borne moins accessible qu’une station conventionnelle.