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L'état des marquages routiers

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 515 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 06/02/2019
    • de CULOT Fabian
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Le Salon de l’auto a désormais fermé ses portes. Cette édition a de nouveau démontré que les nouvelles technologies ont une place de plus en plus grande au sein des véhicules.

    Ces technologies ont pour ambition d’améliorer la sécurité routière sur nos routes. Parmi celles-ci, l’une nécessite la collaboration des pouvoirs publics : l’alerte de franchissement involontaire de ligne.

    En effet, les constructeurs soulignent l’importance d’avoir des marquages routiers en bon état afin que la technologie fonctionne de manière optimale. De plus en plus de Wallons faisant le choix de cette option lors de l’achat d’un nouveau véhicule, il serait absurde de ne pas pouvoir l’utiliser sur les routes qu’ils empruntent au quotidien en raison de marquages fortement dégradés.

    Quel est l’état général des marquages sur les autoroutes et routes wallonnes ?

    À quelle fréquence ces marquages sont-ils rénovés ?

    L’existence d’une telle technologie est-elle prise en compte dans le cadre de la rénovation des marquages routiers ?
  • Réponse du 25/02/2019
    • de DI ANTONIO Carlo
    Les spécifications relatives aux (produits de) marquages routiers sont prescrites dans le cahier des charges type CCT Qualiroutes.

    Les produits de base (peintures, enduits à chaud et à froid, marquages préformés) et les produits de saupoudrage sont homologués via un essai routier. Leur fabrication fait l'objet d'une certification, via des inspections régulières chez le fabricant et des essais en laboratoire externe.

    De plus, une fois appliqués, les marquages routiers font l'objet de différentes exigences de performances : visibilité de jour et de nuit, rugosité, couleur, etc. durant toute la durée de garantie. Celles-ci sont basées sur la norme européenne NBN EN 1436 « Performances des marquages routiers pour les usagers de la route », revue en 2018.
    Les durées de garantie sont différentes en fonction du produit appliqué.

    Les produits de saupoudrage sont indispensables pour assurer à la fois la rétroréflexion la nuit des marquages, mais également atteindre une rugosité suffisante. Les microbilles sont donc utilisées depuis plusieurs décennies sur l'entièreté des marquages appliqués en Wallonie.

    Tous les marquages appliqués sur les routes régionales doivent donc répondre à ces exigences de performances.

    Le CCT Qualiroutes impose durant la garantie, selon les classes définies dans cette norme européenne, des valeurs minimales des performances suivantes : luminance de jour, rétro réflexion de nuit (par temps sec et par temps de pluie), rugosité et couleur.

    Ces performances font l'objet de mesures à la fois lors de l'homologation des systèmes de marquages ainsi que lors de contrôles de l'état des marquages sur les routes.

    La technologie des véhicules autonomes compte effectivement sur les équipements routiers (marquages, signalisation verticale...) pour assurer son efficacité.

    Pour les marquages routiers, ce qui importe pour les équipements embarqués dans les véhicules, c'est le contraste entre ces marquages et le revêtement.
    Il est prévu que ce contraste (rapport entre la luminance du marquage – blanc –au niveau européen et celle du revêtement – sombre) soit intégré dans la norme européenne de performances des marquages routiers.

    L’Administration participe à plusieurs comités au niveau européen sur le domaine.
    Les Administrations des routes (via leur Fédération CEDR) collaborent étroitement avec l'ACEA (Association des constructeurs européens d'automobiles) et l'ERF (European road Federation).

    Ces collaborations permettent de construire ensemble une vision des besoins futurs (véhicules autonomes et communicants entre eux, connectivité avec l'infrastructure, échanges des données, etc.) afin de disposer d'une infrastructure de qualité.

    Il est clair que des marquages bien entretenus constituent un enjeu majeur pour l'avenir de la mobilité routière, et c'est justement dans cette direction que je vais, à savoir entretenir avant tout le réseau existant et le remettre à neuf. C’est pourquoi nous avons mis en place un groupe de travail au sein de l’Administration afin de répertorier tous les entretiens réalisés sur le réseau, la fréquence d’entretien réalisé les dernières années et la fréquence idéale pour obtenir un réseau routier entretenu. Grâce à ce travail, le gouvernement, à mon initiative, débloqué des moyens complémentaires afin de renforcer l’entretien de réseau routier. Depuis 2017, les résultats montrent une nette amélioration. Cela démontre clairement les efforts mis en place afin de récupérer un manque d’entretien conséquent.
    La fréquence du renouvellement des marquages dépend du type de produit et donc de sa garantie (de 1 an à 6 ans). En général, après le délai de garantie, l’Administration procède aux mesures sur le terrain afin de signaler une demande d’entretien.

    L’Administration dispose donc de tout l'arsenal technique nécessaire (depuis la fabrication des différents produits jusqu'aux performances sur la route) afin de garantir des marquages routiers de qualité pour les usagers.