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La prévention des maladies cardiovasculaires

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 151 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 08/02/2019
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    La Wallonie, comme toutes les sociétés industrialisées, souffre d’un taux élevé de maladie cardiovasculaire. Une étude récente, menée à l’initiative de l’Université de Copenhague, montre clairement que le taux de cholestérol augmente de 20 % suite aux excès consentis pendant les fêtes de fin d’année. Cet excès de cholestérol se propage par la suite dans notre sang et vient se fixer petit à petit sur les artères, favorisant, dès lors, les maladies cardiovasculaires.

    Comment la Wallonie peut-elle agir, au travers de ses compétences santé, afin de prévenir ces maladies cardiovasculaires ?

    Quelle politique d’information Madame la Ministre compte-t-elle pratiquer pour sensibiliser les Wallonnes et Wallons aux risques liés à des aliments trop riches en matière grasse favorisant les maladies liées au cholestérol ?
  • Réponse du 28/02/2019
    • de GREOLI Alda
    Le terme générique de « maladies cardiovasculaires » regroupe un ensemble de troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins qui comprennent les cardiopathies coronariennes, cérébrovasculaires, rhumatismales et d'autres affections. On les classe en trois grands ensembles : les affections des artères coronaires (responsables notamment de l’angine de poitrine et des infarctus), les accidents vasculaires cérébraux et les artérites des membres inférieurs.

    Les maladies cardiovasculaires sont, et restent, la première cause de mortalité en Belgique (elles sont responsables de 45 % des décès). Elles sont responsables d'un tiers des mortalités précoces (dès 45 ans) chez l'homme. Elles sont également responsables d’une morbidité importante tant en termes d’infarctus du myocarde que d’accidents vasculaires cérébraux, d’accidents ischémiques, pour ne citer que les plus importants.

    Les principaux facteurs de risque sont l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, l’obésité, le tabagisme, la sédentarité, le stress et comme le dit l'honorable membre, l’alimentation trop riche en graisse.

    La prévention des maladies cardiovasculaires repose donc sur la diminution de ces facteurs de risques.

    Pour la politique wallonne de prévention et de promotion, j’ai voulu que les facteurs de risques que sont l’alimentation et l’activité physique figurent en premier lieu dans le plan de prévention et de promotion de la santé. Ce plan, pour rappel, permet de fixer les objectifs de santé, de guider les actions et les stratégies à mettre en œuvre en matière de promotion de la santé et de prévention des maladies afin d'améliorer la qualité de vie de tous les citoyens. Il servira de référence au secteur de la promotion de la santé dans les années à venir. La partie opérationnelle de ce plan a été finalisée et présentée au Gouvernement wallon en novembre 2018. Le référentiel vient d’être publié et sera mis en ligne sur le site web de l’AVIQ.

    Au-delà de nombreuses actions sur l’alimentation et l’activité physique, le plan contient aussi l’objectif spécifique de dépister le diabète, les maladies cardiovasculaires et les maladies respiratoires chroniques. Les dépistages et diagnostics précoces permettent de repérer de plus en plus tôt ces maladies, avant même les premiers signes ressentis par les patients. Il s’agit donc de démarrer des stratégies de prévention secondaire à des stades précoces de la maladie.

    La Wallonie peut informer, prendre des options de priorité en matière de prévention et promotion et subventionner des actions afin de mettre en œuvre une information efficace et une prévention qui diminue les risques et/ou l’impact des maladies cardio-vasculaires, par exemple avec un dépistage de facteurs de risque. Des opérateurs subventionnés par la Wallonie tel que par exemple les centres locaux de promotion de la santé font de la promotion en matière de maladies cardiovasculaires et de leurs facteurs de risques précités.

    L’approche globale, qui intègre aussi bien des actions sur les déterminants individuels et sociaux de la santé que des actions comme le dépistage et la prise en charge des patients par la prévention secondaire et tertiaire, est la politique la plus efficace pour promouvoir la santé cardiovasculaire. C’est pour cette raison que nous travaillons en concertation avec le Ministre de la Transition écologique sur les questions d’alimentation durable.