/

La promotion d'une alimentation saine

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 152 (2018-2019) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 08/02/2019
    • de VERSMISSEN-SOLLIE Chantal
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    Le journal « L’Avenir » du 14 janvier 2019 a publié un article ayant pour titre : « Mieux manger pour rester bien concentré ». En guise d’introduction, l’article pose la question suivante : « Comment adapter son alimentation pour apprendre et étudier ? » Dans ce cadre, un nutrithérapeute prodigue certains conseils.

    L’alimentation est reliée à la concentration. Les enfants, les étudiants en blocus, mais aussi les adultes qui doivent se concentrer au bureau sont concernés. C’est dans ce cadre que le nutrithérapeute affirme que : « Le fait de déjeuner correctement améliore la mémoire, la concentration ». Il ajoute : « … un enfant qui ingère du sucre en début de journée va se sentir bien un temps, puis il va rester assis à son banc sans pouvoir se dépenser. Cela va avoir pour conséquence une baisse de la concentration, alors qu’il était en forme deux heures avant grâce au sucre. »

    En effet, le corps et les muscles ne vont pas dépenser l’énergie accumulée grâce au sucre, ce qui mène à l’épuisement sur le long terme. Afin de rester éveillé, un petit-déjeuner protéiné est essentiel. Celui-ci est composé de : fromages de qualité, œufs, charcuteries non transformées, quinoa, quiche, soit du magnésium, des vitamines, des minéraux, ou encore des glucides qui vont fournir de l’énergie toute la journée. L’objectif est d’aboutir à un état de glycémie constante. Pour réaliser cette transition en douceur, les flocons d’avoine avec des fruits et des amandes, ainsi que le granola sont conseillés. Le nutrithérapeute conclut en disant ceci : « On entend beaucoup parler de régimes avec des privations. Je préfère que l’on se concentre sur ce que l’on doit manger. Une fois que le corps est habitué à une autre alimentation, il ne réclamera plus ce qui est mauvais pour vous. »

    Au vu de ce qui vient d'être développé, Madame la Ministre peut-elle nous dire quelles sont les campagnes de sensibilisation actuellement menées par la Région wallonne pour une meilleure alimentation ?

    Par ailleurs, quelle est la place réservée à l'alimentation et aux habitudes alimentaires saines dans le Plan de promotion et de prévention de la santé ?
  • Réponse du 28/02/2019
    • de GREOLI Alda
    Plusieurs projets ou campagnes de sensibilisation sont en cours.

    Pour la politique wallonne de prévention et de promotion, j’ai voulu que les facteurs de risques que sont l’alimentation et l’activité physique figurent en premier lieu dans le plan de prévention et de promotion de la santé. Ce plan, pour rappel, permet de fixer les objectifs de santé, de guider les actions et les stratégies à mettre en œuvre en matière de promotion de la santé et de prévention des maladies afin d'améliorer la qualité de vie de tous les citoyens. Il servira de référence au secteur de la promotion de la santé dans les années à venir. La partie opérationnelle de ce plan a été finalisée et présentée au Gouvernement wallon en novembre 2018. Le référentiel vient d’être publié et sera mis en ligne sur le site web de l’AVIQ.

    Le premier axe thématique de plan de prévention et promotion de la santé concerne la promotion des modes de vie et des milieux favorables à la santé. Il porte sur la promotion de l’alimentation saine et de l’activité physique ainsi que sur la lutte contre le tabagisme. La thématique de la promotion de l’alimentation saine et de l’activité physique a fait l’objet d’un développement particulier. Deux années de consultations et de groupes de travail participatif ont donné lieu à un référentiel propre à l’alimentation et à l’activité physique, qu’on appelle « WALAPSanté ». Quatre objectifs stratégiques s’en dégagent : l’accès à une information de qualité, l’accès à une offre de qualité, le soutien de l’innovation sociale et la gouvernance.

    Ce référentiel « WALAPSanté » présente de nombreuses convergences avec le Référentiel vers un Système Alimentaire Durable en Wallonie, le Plan wallon de lutte contre la pauvreté, le Plan wallon Nutrition Santé et bien-être des Aînés, le Plan de cohésion sociale des villes et communes, certains plans de mobilité, Digital Wallonia (la stratégie numérique en Wallonie), les politiques d’urbanisme et d’aménagement du territoire, les politiques de la Communauté française en matière d’enfance, d’enseignement, de sport pour tous.

    Au-delà des nombreuses actions sur l’alimentation et l’activité physique qui sont proposées dans le plan, nous travaillons aussi de façon transversale avec les autres acteurs politiques.

    Mon cabinet et l’AViQ ont participé, en collaboration avec le SPF Santé publique et le cabinet de la ministre de la Santé publique, Maggie De Block, à introduire le Nutri-score comme label alimentaire en Belgique. Les consommateurs pourront ainsi obtenir plus facilement des informations leur permettant de savoir dans quelle mesure un aliment fait partie d'une alimentation plus saine.

    À l’initiative de mon collègue, le Ministre wallon de l’Environnement et de la Transition écologique, Carlo Di Antonio, le Gouvernement wallon a aussi validé le Référentiel de l’alimentation durable en Wallonie qui offre un cadre aux initiatives de transition vers un système alimentaire durable. Ce document est et le fruit d’un processus participatif de co-construction de la part des représentants de tous les acteurs du système alimentaire wallon.