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Les contrôleurs aériens et l'installation d'une tour de contrôle numérique en Wallonie

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 140 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 08/02/2019
    • de VERSMISSEN-SOLLIE Chantal
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports
    En mars 2018, une campagne de recrutement relative à l’engagement de nouveaux contrôleurs aériens pour nos deux aéroports wallons a été orchestrée par Belgocontrol.

    Ils ont reçu 340 candidatures parmi lesquelles 250 ont été retenues. Ces 250 candidats retenus ont passé les épreuves de sélection de mai à septembre 2018. Ceux-ci devront suivre par après une formation de deux ans.

    Un autre fait concernant la surveillance du ciel wallon a été la mise à l’étude de l’installation d’une tour de contrôle digitale menée par Belgocontrol et la SOWAER. Cette étude a également été menée, car nos aéroports ne disposent pas d’une tour de contingence.

    Cette étude est-elle terminée ?
    Si oui, Monsieur le Ministre pourrait-il nous en donner les conclusions ?

    Il a dit que la mise en service de cette tour n’était prévue que pour 2024.

    Vu l’accroissement rapide des activités économiques de nos deux aéroports, ne serait-il pas opportun d’avancer cette date de mise en service ?

    A-t-il été approché par les futurs grands acteurs économiques connus des aéroports sur le sujet du contrôle de nos espaces aériens ?

    Nos tours de contrôle actuelles sont-elles capables de repérer les drônes ?

    On le sait, récemment, de grands aéroports internationaux ont eu leurs trafics perturbés par le survol de ce type d’engin.

    En ce qui concerne les 250 candidats retenus qui ont passé les épreuves de sélection, combien il y en a-t-il qui les ont réussies ?

    La formation de ces candidats a-t-elle déjà commencé ?
  • Réponse du 21/02/2019
    • de CRUCKE Jean-Luc
    La formation des candidats contrôleurs retenus dans le cadre du programme de recrutement de Belgocontrol (désormais dénommée Skeyes) a commencé en novembre 2018.

    À ce stade, Skeyes n’est pas en mesure d’estimer le nombre des futurs lauréats qui achèveront la partie académique en novembre 2019 et leurs stages pratiques en unités opérationnelles durant l’été 2020.

    Par ailleurs, les contrôleurs français, titulaires de licences civiles récemment recrutés, ont réussi leur stage à la tour de Charleroi et y sont actuellement en service. Deux autres candidats français disposant du même profil sont actuellement en stage à la tour de Liège.

    L’étude coûts-bénéfices réalisée par Skeyes et la SOWAER sur les différents scénarios possibles a montré que les tours de contrôle digitales constituent la meilleure option pour garantir la continuité des services de navigation aérienne et répondre au mieux au développement des aéroports wallons.

    En ce qui concerne les aéroports de Liège et de Charleroi, ces tours digitales sont particulièrement intéressantes, car elles permettraient de disposer dans un premier temps de tours de « contingence » qui font actuellement défaut et grâce à elles, de maintenir l’opérationnalité totale des aéroports en cas de problèmes et/ou de travaux dans les tours actuelles. Dans une deuxième phase, les tours digitales pourraient rapidement devenir les unités opérationnelles principales.

    Pour d’évidentes raisons d’économie d’échelle et de gestion du personnel, il est très vite apparu qu’il serait avantageux d’installer les deux tours digitales côte à côte dans un même bâtiment qui se situerait à mi-chemin entre les deux aéroports.

    J’ai donc donné mon accord de principe et chargé la SOWAER de commencer les recherches utiles afin d’évaluer les coûts, les études techniques et les délais approximatifs du projet.

    C’est dans ce contexte que début janvier Skeyes et son consultant Helios ont lancé une étude de faisabilité. Les résultats que nous attendons pour la fin mai 2019 devraient comprendre une proposition de programme d’implémentation des tours digitales des deux aéroports.

    En ce qui concerne les drones, ils sont généralement détectés visuellement par des observateurs (pilotes, contrôleurs, témoins ordinaires). Les récents évènements internationaux auxquels l’honorable membre fait allusion et qui ont perturbé le trafic aérien montrent qu’il n’existe de nos jours aucun système capable de neutraliser rapidement les drones malveillants. Toutefois, conscients des risques, ainsi que de l’énorme potentiel de cette nouvelle technologie, Skeyes et la SOWAER travaillent déjà avec différents acteurs du secteur sur plusieurs aspects de ce sujet complexe.