L'impact de la peste porcine africaine sur le secteur du tourisme en Lorraine belge
- Session : 2018-2019
- Année : 2019
- N° : 195 (2018-2019) 1
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Question écrite du 08/02/2019
- de COURARD Philippe
- à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
Une large partie de la forêt, en zone dite tampon et noyau, est interdite aux promenades, mais ce n’est pas le cas dans toute la Gaume. Or, en raison de l’incompréhension et l’inquiétude qui règnent autour de la peste porcine, les touristes sont tracassés, se font de plus en plus rares, les réservations ne cessent d’être annulées, les balades familiales, les joggings, omniprésents avant l’apparition de l’épidémie, se sont également considérablement amenuisés, sans parler des mouvements de jeunesse interdits dans ces zones.
C’est catastrophique pour le tourisme si cette tendance se poursuit et au vu de la situation actuelle où l’on éprouve de grandes difficultés à éradiquer la maladie, les interdictions vont perdurer au moins deux ans.
Monsieur le Ministre pourrait-il me communiquer des chiffres relatives aux pertes financières subies par le secteur touristique en Gaume, depuis que le 14 septembre, date à laquelle la PPA a frappé ?
Va-t-il proposer des compensations financières aux structures touristiques qui sont préjudiciées ?
Peut-il proposer des pistes de solutions pour démystifier les contours flous qui planent sur la peste porcine et rassurer, informer, sensibiliser le grand public, les potentiels touristes sur l’absence de risques dans les zones ad hoc et, in fine, relancer l’attractivité touristique en Lorraine belge ?
Réponse du 21/02/2019
- de COLLIN René
Concernant la fréquentation du territoire, il est également un peu tôt pour connaître les répercussions de la maladie. Les chiffres provisoires de la Direction générale de la Statistique du SPF Économie, fournis à l’Observatoire du tourisme wallon (OTW), ne présentent actuellement que des résultats par province jusqu’à octobre dernier et font état d’une perte de 1 000 nuitées pour le Luxembourg, entre septembre et octobre 2018. Quant à la fréquentation des attractions, elle est en cours de collecte.
Lors de son bilan des vacances d’hiver, l’OTW a constaté que seul un répondant au sondage - sur les 168 - a estimé que la peste porcine avait eu un impact négatif. Ce baromètre ne permet pas d’étudier de manière précise des sous-territoires bien spécifiques. Toutefois, voici les constatations principales dressées pour fin 2018 en Province de Luxembourg : La Province a enregistré le taux d’occupation le plus élevé de Wallonie (71 %), mais avec un recul de 1,6 % par rapport à 2017. La fréquentation des attractions y a également baissé de 6 %. Avec un taux d’occupation moyen de 81 %, les hébergements de terroir (gîtes/chambres/meublés) étaient en statu quo, tandis que la fréquentation hôtelière a baissé de 3 % et a atteint un taux d’occupation de 61 %. Quatre-vingt-quatre pour cent des opérateurs touristiques de la Province se sont dits satisfaits, voire très satisfaits, de la fréquentation lors des vacances d’hiver.
Ce baromètre ne constitue bien entendu qu’une photographie des vacances d’hiver. Lorsque les chiffres de l’ensemble de l’année seront disponibles, tant en termes d’hébergements que de tourisme d’un jour, il sera possible de dresser une situation plus détaillée du tourisme en 2018 pour les territoires concernés par la maladie.
À ma demande, le Service public de Wallonie a édité une brochure d’information et de sensibilisation intitulée « La peste porcine africaine. Agissons ensemble ! » Cet outil est téléchargeable sur le portail « wallonie.be ». Des exemplaires papier ont été distribués aux 15 communes directement concernées par le périmètre infecté. Enfin, la Maison de Tourisme de Gaume, ainsi que les différents syndicats d’initiative du territoire, ont également été chargés de diffuser ladite brochure.