La bière sans alcool

• Session : 2018-2019
• Année : 2019
• N° : 153 (2018-2019) 1

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• Question écrite du 11/02/2019

  • de VERSMISSEN-SOLLIE Chantal
  • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
  La bière sans alcool est tendance. D’ailleurs, Test-Achats souligne que : « les bonnes résolutions, les contrôles d’alcoolémie plus fréquents sur les routes et des initiatives comme la tournée minérale, dont les participants s’engagent à ne pas boire en février, font considérablement chuter la consommation d’alcool durant les premiers mois de l’année. En outre, il y a aussi des gens qui ne boivent jamais d’alcool pour des raisons religieuses, ou simplement parce qu’ils n’aiment pas ça ».
  
  Test-Achats ajoute : « les ventes de bière sans alcool ont doublé depuis 2016, jusqu’à représenter 5 % du total du marché de la bière. Les brasseurs comptent bien tirer profit de cet engouement : d’ici 2025, AB Inbev prévoit ainsi de réaliser 20 % de ses ventes avec des boissons peu ou pas du tout alcoolisées… »
  
  Cependant, les consommateurs se trompent en buvant une bière non alcoolisée, car bien qu’il n’y ait plus d’alcool, ils ne modifient en rien leur comportement. En effet, ils gardent l’habitude « de lever le coude » avec une blonde… La véritable prévention de l’alcoolisme serait de conseiller la consommation d’eau, de thé…
  
  Ne devrions-nous pas susciter la vigilance des consommateurs afin qu’ils ne se laissent pas prendre au jeu publicitaire ?

• Réponse du 28/02/2019

  • de GREOLI Alda
  La bière sans alcool peut être une alternative intéressante pour les personnes qui souhaitent éviter les boissons alcoolisées, mais, comme le souligne l'honorable membre, cette alternative a ses limites.
  
  Tout d'abord, la réglementation belge autorise la mention « sans alcool » pour les bières qui ont une teneur en alcool jusqu'à 0,5 %. C'est important d'y être attentif, particulièrement pour les personnes qui sont en sevrage alcoolique, car la présence d'alcool même à très faible dose peut stimuler les récepteurs du cerveau sensibles à l’alcool. En outre, le goût d’une bière sans alcool ainsi que son odeur peuvent contribuer à donner envie de reconsommer de l’alcool. C’est pour cette raison que les bières sans alcool sont déconseillées aux personnes en période de sevrage et aux alcooliques abstinents.
  
  En plus, elle n’est pas forcément moins calorique que la bière classique, car de nombreux industriels y rajoutent du sucre pour remplacer l'alcool.
  
  L’industrie brassicole vante néanmoins sans cesse les améliorations apportées à ses nouveaux produits. L'intention de réduire la vente de produits alcoolisés ne s’est jamais manifestée de façon évidente. Dans le cas contraire, le secteur aurait déjà supprimé ses campagnes de marketing pour la bière alcoolisée.
  
  Pour répondre à la question, il n'est pas prévu de faire de campagne spécifique sur ces produits. Il peut en effet être contre-productif d'attirer l'attention des consommateurs possibles sur un produit en particulier.