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La peste porcine africaine

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 204 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 12/02/2019
    • de DESQUESNES François
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Depuis notre dernier échange, différents éléments sont venus alimenter ce dossier.

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur la situation ?

    Un soutien de l’armée est annoncé, peut-il indiquer dans quel cadre celui-ci aura lieu ?
    Peut-il faire le point sur l’installation des barrières ? Certains témoignages indiquent que des passages souterrains placés sous les autoroutes n’ont pas été fermés. Cela a-t-il pu être corrigé ?

    Quel bilan peut-on tirer des pièges utilisés ? Peut-il faire le point sur la chasse de nuit ?

    On apprenait la semaine dernière que, côté français, des opérations de destruction de grande ampleur étaient mises en œuvre, mais qu’aucun sanglier prélevé n’était analysé. Confirme-t-il cette information ? Dans l’affirmative, ne risque-t-on pas de revivre un syndrome Tchernobyl (le problème s’arrête à la frontière de la France) ?

    Une coordination est-elle mise en œuvre lors de ces chasses afin de s’assurer que le gibier qui fuit les chasseurs français ne revient pas en Belgique ?

    Un article de presse faisait état d’une démotivation au sein des agents du DNF suite aux nombreuses sollicitations dont ils sont l’objet depuis le début de la crise, ainsi que d’un manque de matériel. Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur cette situation ?

    Pour ce qui concerne l’impact sur le secteur touristique, la Maison du Tourisme de Gaume déploie de nombreuses initiatives afin de proposer des alternatives aux touristes. Peut-il faire le point sur le soutien de la Wallonie à ce secteur ?
  • Réponse du 28/02/2019
    • de COLLIN René
    Le bilan de la destruction dans la zone infectée au 25 février est de 661 sangliers abattus en battue par les chasseurs, 30 tirs sanitaires, 30 tirs de nuit et 104 piégés. Si on ajoute à cela les animaux trouvés morts, de la maladie ou d’autres causes, il faut ajouter 871 individus, pour un total de 1 696 sangliers qui ont tous été analysés.

    À ce jour, 573 cas ont été détectés positifs.

    Si l’on se focalise sur la zone d’observation renforcée (en ce compris la partie au sud-ouest qui est devenue zone tampon au début du mois de janvier), on y retrouve l’essentiel des animaux tirés en battue par les chasseurs, soit 508, 10 tirs de nuit et 83 piégés.

    Tout est mis en œuvre pour dépeupler au plus vite, avant la fin du mois de mars.

    Pour tous les détails concernant les clôtures et les opérations de destruction mises en œuvre par la Wallonie, j'invite l'honorable membre à aller relire le compte-rendu de la Commission de l’Agriculture, du Tourisme et du Patrimoine de ce lundi 25 février 2019 et en particulier ma réponse à sa question orale.

    Dès leur première visite les 15 et 16 septembre 2018, les experts européens avaient attiré notre attention sur le fait que la gestion de cette maladie serait longue et que le plus difficile serait probablement de garder la motivation des personnes impliquées dans le temps. C’est pourquoi de nombreuses réunions sont organisées au sein de la DGO3, afin de faire le point toutes les semaines avec les différents intervenants internes et externes. Outre le fait que ces rencontres permettent de développer la stratégie établie, elles permettent également de maintenir les personnes impliquées motivées et attentives pour la lutte contre la peste porcine africaine.

    Avec la France, depuis les cas de Sommethonne, la concertation est permanente. La France est toujours considérée comme indemne de peste porcine africaine, aux yeux des autorités européennes. Les autorités ont décidé de la création d’une zone blanche de dépeuplement qui longe notre frontière côté ouest, sur une profondeur d’environ 5 à 7 kilomètres. Une seconde zone d’observation renforcée longe notre frontière côté sud. Ces deux zones vont être ceinturées par un réseau de clôtures, environ 45 kilomètres, qui viendront se greffer sous forme de boucles aux clôtures que nous avons installées en Wallonie. Des raccords sont donc prévus sur les clôtures existantes en parfaite concertation.

    Concernant le tourisme en Province de Luxembourg, 84 % des opérateurs touristiques se sont dits satisfaits, voire très satisfaits, de la fréquentation lors des vacances d’hiver.

    Ce baromètre ne constitue bien entendu qu’une photographie des vacances d’hiver. Lorsque les chiffres de l’ensemble de l’année seront disponibles, tant en termes d’hébergements que de tourisme d’un jour, il sera possible de dresser une situation plus détaillée du tourisme en 2018 pour les territoires concernés par la maladie.