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La sensibilisation en matière de lutte contre l'obésité

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 155 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 12/02/2019
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    Récemment, la presse relayait une étude pointant l'industrie agroalimentaire pour les produits qu'elle met sur le marché et qui entretiendraient l'obésité.

    Cette obésité a de nombreuses conséquences sur la santé des patients, poussant même certains à des opérations chirurgicales telles que la réduction de l'estomac ou ce que l'on nomme communément le « bypass ».

    Les spécialistes de la santé sont unanimes sur les risques liés à ce type d'opérations menées dans un but de confort sans avoir tenté des solutions plus douces comme un simple changement des habitudes alimentaires et la pratique d'une activité physique régulière.

    Face aux risques que peuvent présenter des chirurgies « de confort », quelles mesures Madame la Ministre a-t-elle prises pour sensibiliser les citoyens ?

    Quelles sont les politiques de prévention mises en œuvre afin de réduire l'obésité de notre population ?

    Quelles synergies peut-elle développer avec la Fédération Wallonie-Bruxelles pour promouvoir l’alimentation saine et la pratique d'un sport dès le plus jeune âge ?

    Dans le cadre d'une meilleure alimentation, des actions communes avec le Ministre en charge de l’Agriculture sont-elles développées en faveur d'une alimentation saisonnière et des circuits courts ?
  • Réponse du 01/03/2019
    • de GREOLI Alda
    La problématique du surpoids et de l'obésité en Wallonie est une des priorités identifiées dans la première partie du Plan de prévention et de promotion de la santé.

    Le Plan de prévention et de promotion de la santé qui est passé au Gouvernement fin 2018 prévoit de nombreuses mesures pour travailler sur l’alimentation et l’activité physique, principaux déterminants du surpoids. Deux années de consultations et de groupes de travail participatif ont donné lieu à un référentiel propre à l’alimentation et à l’activité physique, que l’on appelle « WALAPSanté ». Quatre objectifs stratégiques s’en dégagent : l’accès à une information de qualité, l’accès à une offre de qualité, le soutien de l’innovation sociale et la gouvernance.

    Ce référentiel « WALAPSanté » présente de nombreuses convergences avec le Référentiel vers un système alimentaire durable en Wallonie, le Plan wallon de lutte contre la pauvreté, le Plan wallon nutrition santé et bien-être des aînés, le Plan de cohésion sociale des villes et communes, certains plans de mobilité, Digital Wallonia (la stratégie numérique en Wallonie), les politiques d’urbanisme et d’aménagement du territoire, les politiques de la Communauté française en matière d’enfance, d’enseignement, de sport pour tous.

    Parmi les actions qui sont proposées dans le plan, plusieurs ont déjà démarré. Plusieurs projets et campagnes de sensibilisation sont en cours, tout comme les coopérations, les autres ministres wallons de la Fédération Wallonie Bruxelles, mais aussi du Fédéral. En voici quelques exemples.

    Mon cabinet et celui de la Ministre en charge de l’Enseignement se sont concertés pour faire évoluer l’offre de boissons et d’encas au sens large dans les écoles vers une offre plus saine et plus durable. Les négociations sont en cours pour proposer une déclaration qui permettrait d’impulser un changement progressif des produits proposés dans les écoles. Nous souhaitons agir tant sur l’offre, en impliquant les acteurs qui fournissent les produits, que sur la demande au sein des écoles.

    De plus, mon cabinet et l’AViQ ont participé en collaboration avec le SPF Santé publique et le cabinet de la Ministre de la Santé publique, Maggie De Block, à introduire le Nutri-score comme label alimentaire en Belgique. Les consommateurs pourront ainsi obtenir plus facilement des informations leur permettant de savoir dans quelle mesure un aliment fait partie d'une alimentation plus saine.

    Par ailleurs, nous collaborons avec mon collègue, le Ministre wallon de l’Environnement et de la Transition écologique, Carlo Di Antonio, à la mise en place de la stratégie « mange demain en Wallonie ». La référence « la santé » dans cette stratégie est importante pour lutter contre le surpoids et l’obésité. Nos partenaires du secteur de la promotion de la santé ont d’ailleurs participé à la construction du Référentiel de l’alimentation durable en Wallonie qui offre un cadre aux initiatives de transition vers un système alimentaire durable.

    Concernant, la promotion des produits locaux et des circuits courts, cela relève des missions de l’Agence wallonne pour la promotion d’une agriculture de qualité (APAQ-W). Ses actions sont détaillées dans un plan d’action approuvé chaque année par le Gouvernement wallon.

    Enfin, la Wallonie soutient les centres locaux de promotion de la santé qui mettent à disposition des citoyens et des professionnels (enseignants, PMS, PSE, et cetera) des outils pédagogiques et de la documentation, entre autres, sur l’alimentation et l’activité physique.
    L’efficacité viendra d’un éventail de mesures concertées. Ce problème médico-social impose une quadruple coopération, que je mène en parallèle : interministérielle, avec les organismes assureurs, avec le secteur de l’enseignement et des loisirs (sport) et avec le secteur agroalimentaire.