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La collaboration transfrontalière concernant la peste porcine africaine

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 207 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 12/02/2019
    • de COURARD Philippe
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Depuis l’apparition de la peste porcine au mois de septembre dernier, un certain nombre de mesures sanitaires ont été prises pour éradiquer le fléau alors qu’en dépit des efforts consentis, il est toujours présent en Wallonie. La France a également pris des mesures en collaboration avec les autorités de la Région wallonne.

    En septembre/octobre, au début de la crise, Monsieur le Ministre expliquait qu’il fallait surtout laisser les sangliers au calme, pour limiter leur dispersion. Qu’il ne fallait surtout pas les chasser massivement, si la zone n’est pas suffisamment fermée (clôturée) ! Il a pris, et cela est très bien, les mesures nécessaires (interdiction de promenade en forêt, de travaux forestiers...).

    La France s’est réveillée à la mi-janvier après la découverte de deux sangliers positifs entre la clôture belge et la frontière française, à quelques centaines de mètres de celle-ci. Depuis, elle organise de gigantesques chasses, des battues avec des centaines de personnes, alors que l'installation complète des clôtures n'est pas terminée.

    Vu la très bonne collaboration franco-belge, comment expliquer ces mesures asymétriques ?
  • Réponse du 28/02/2019
    • de COLLIN René
    Je puis confirmer à l’honorable membre la très bonne collaboration avec la France, que ce soit au niveau technique ou stratégique. À chaque nouvel arrêté prévoyant de nouvelles mesures, grâce aux contacts réguliers avec nos voisins, ceux-ci ont adapté leurs propres arrêtés en fonction de nos décisions.

    Une réunion hebdomadaire par conférence téléphonique a lieu entre l’administration française et la DGO3.

    À l’heure actuelle, les mesures prises en zone d’observation renforcée en Wallonie, soit dans la zone saine en périphérie de la zone tampon et noyau de la peste porcine africaine, et celles prises en France dans la « zone blanche », visent la dépopulation complète en sanglier, pour éviter le risque de dispersion géographique du virus.

    Les moyens mis en œuvre sont très similaires de part et d’autre de la frontière française : tir de nuit, piégeage et battues renforcées, le tout en collaboration avec les chasseurs.

    Concernant les outils disponibles pour la destruction, dans le cadre de la dépopulation des sangliers, la France a permis l’utilisation des chiens de battue avant la Belgique. Ceux-ci étaient interdits avant le 23 janvier dans une bande de deux kilomètres de large longeant notre frontière. Ils ont été à nouveau autorisés dans un souci d’efficacité.

    Il faut rappeler que du côté wallon, l’usage des chiens n’est permis que dans certaines conditions et certaines zones très précises, bien délimitées par des clôtures. Cette approche nous semble prudente étant donné la plus grande probabilité de rencontrer des sangliers infectés de ce côté de la frontière.