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Les conséquences de la baisse des ventes de l'Airbus A380

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 139 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 12/02/2019
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    Il semblerait que le principal et plus important client pour le modèle A380 d’Airbus, Emirates, envisage de convertir sa commande actuelle de 36 avions (20+16 en option) en biréacteur A350 ou éventuellement en A330 Neo. Selon la revue en ligne Challenge.fr, cette décision signerait l’acte de fin pour les superjumbos. La cause de cette volte-face tiendrait dans la production des réacteurs et aux performances de ces derniers.

    Aujourd’hui, Airbus semble tourner avec une production de 8 superjumbos, qui est la production plancher de l’avionneur. Des maigres espoirs sont néanmoins permis, notamment en cas d’accord avec des compagnies chinoises, car les clients actuels sont peu pressés à alimenter le carnet de commandes.

    En ce qui concerne les autres modèles, il semble par contre que le A350 conforte lui sa position de best-seller.

    Ma question vise à savoir comment la SONACA se positionne par rapport à la production de ces appareils.

    Cette situation, si elle venait à se confirmer, constituerait-elle une menace pour l’entreprise de Gosselies ?

    Quelles seraient les répercussions éventuelles ?

    Qu’en est-il enfin de la concurrence du modèle 777X développé par le Boeing, comparativement aux modèles sur lesquels les travailleurs de Gosselies interviennent ?
  • Réponse du 27/02/2019
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    L’A380 d’Airbus était en décroissance d’année en année. La fin de la production a été annoncée le 14 février 2019 suite à l’annonce de la compagnie Emirates de diminuer ses commandes. Cela mettra un terme aux livraisons en 2021.

    La SONACA prévoit la production pour 5 appareils en 2019. Probablement pas plus en 2020 et 2021. Cela représente entre 1 et 2 % du chiffre d’affaires du groupe, sachant que ces activités sont situées à Gosselies. Ce n’est pas une bonne nouvelle, mais ça ne semble pas alarmant outre mesure. L’A350, dont les bords d’attaque sont aussi produits à Gosselies, est lui en croissance et dépasse les 100 appareils par an. De ce côté, il s’agit donc plutôt d’une bonne nouvelle.

    On peut dire que cela fait déjà un certain nombre d’années que l’on voit que l’A380 est en perte de vitesse, et que c’est compensé par les bons chiffres de l’A350 et de l’A320.

    D’une manière générale, il peut être considéré que le volume de travail est maintenu, mais que les marges sont sous pression. Cet élément est anticipé dans le plan stratégique et fait partie des raisons qui rendent nécessaires les mesures de compétitivité et la recherche de nouveaux relais de croissance.