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Le lancement d'un appel à projets citoyen par l'Agence wallonne de l'air et du climat (AWAC)

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 569 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 15/02/2019
    • de MOUCHERON Savine
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Le 11 janvier dernier, par voie de presse, nous apprenions le lancement d’un appel à projets citoyen de l’Agence wallonne de l’air et du climat (AWAC) visant à mesurer la qualité de l’air à Namur. L’objectif est la mesure empirique de l’impact des politiques de réduction des émissions de pollutions atmosphériques grâce à un partenariat humain avec des cyclistes volontaires munis de capteurs qui effectueront des boucles à vélo dans des axes urbains majeurs.

    Le premier volet de l’étude s’est déroulé à Liège. Mené par l’ISSeP, l’Institut Scientifique de Service public, le second volet de l’étude à Namur vise à calculer la concentration de NO2 (dioxyde d’azote), de particules fines et de black carbon et à cartographier la pollution dans le centre-ville et à Jambes.

    Quels sont le calendrier établi et le budget consacré pour cette étude ?

    Considérant que cette étude comporte plusieurs volets, d’autres grandes villes wallonnes seront-elles analysées selon une méthode identique ?
    Dans l’affirmative, Monsieur le Ministre peut-il nous préciser quand ce projet sera mis sur les rails pour la Ville de Mons ?

    Une modélisation des politiques de réduction des émissions de polluants atmosphériques n’est effective qu’à partir du moment où les données seront récoltées.
    Dès lors, peut-il exposer les résultats déjà obtenus pour Liège ?
  • Réponse du 08/03/2019
    • de DI ANTONIO Carlo
    Cet appel à projets citoyen constitue un volet du projet de recherche « Outdoor and Indoor Exposure » (OIE), qui s’inscrit dans le cadre de la loi Moerman et porté par l’ISSeP en collaboration avec l’AwAC. Il vise la mesure de l’exposition personnelle à plusieurs polluants atmosphériques (NOx, particules fines en l’occurrence PM2.5, black carbon et ozone). Les Villes de Namur et de Liège ont été choisies pour réaliser cette étude. Il n’est pas envisagé à ce stade d’élargir la démarche à d’autres villes wallonnes.

    Un appel aux citoyens volontaires a été lancé par l’AwAC pour réaliser des boucles prédéfinies dans Namur et Jambes à vélo. Des capteurs pour la mesure du black carbon, ainsi qu’un GPS, seront mis à disposition des candidats. En tout lieu du parcours, la mesure de la pollution sera couplée à la localisation du cycliste. Une première phase se déroulera à Namur en février et mars 2019, mais devrait être reconduite en cours d’année. La démarche sera reproduite en alternance à Liège.

    La méthodologie a effectivement été testée antérieurement sur la ville de Liège, d’une part le long de boucles prédéfinies, d’autre part le long de trajet « Domicile - Travail » en combinant divers modes de transports. Les résultats pour Liège montraient que sur les sites propres pour vélos, les niveaux de pollution étaient significativement inférieurs à ceux rencontrés le long des axes empruntés par les bus ou voitures. Les usagers du train étaient les mieux lotis par rapport à la pollution atmosphérique au black carbon.

    Les résultats de l’étude actuelle, combinant mesures et modélisation, seront disponibles en fin de projet c’est-à-dire, en avril 2020.

    Il n’y a pas de budget propre au volet relatif aux parcours à vélo, mais l’ensemble du projet est évalué à 660 000 euros.