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L'application BELAIR

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 570 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 15/02/2019
    • de MOUCHERON Savine
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Le 16 janvier, en présence de l’AWAC, Monsieur le Ministre a présenté l’application BELAIR pour smartphones. Fruit de 5 années de travaux et développée en collaboration avec la Région flamande, cette application permet la vulgarisation de données relatives à la qualité de l’air extérieur. L’objectif consiste à rendre les données disponibles et lisibles pour le grand public.

    S’intégrant dans la politique globale et ambitieuse menée par la Wallonie dans le domaine de l’amélioration de la qualité de l’air, et sous son impulsion, l’application BELAIR offre à ses utilisateurs une information géolocalisée et mise à jour en temps réel. Ces données à caractère scientifique sont recueillies par les stations télémétriques du réseau wallon et flamand de mesures. Rappelons que la contribution financière de la Wallonie s’élève à 8 000 euros pour un coût total de 54 500 euros.

    Utilisé depuis un an aux Pays-Bas et constituant une version adaptée à la Belgique de l’indice développé dans le cadre du projet européen Joaquin, Monsieur le Ministre peut-il spécifier si l’indice BelAQI est l’indice de base pour l’application BELAIR ?

    Sachant que des concentrations de black carbon, de dioxyde de carbone, d’ozone, et de particules fines d’un diamètre inférieur à 10 et 2,5 micromètres (PM 10, PM 2,5), sont mesurées par les stations télémétriques, d’autres polluants seront-ils intégrés à cette application  ?
    Le cas échéant, lesquels ?

    Sachant que les données peuvent être également consultées sur le site web www.irceline.be, l’avantage majeur de l’application est de rendre ces données techniques plus abordables et plus transparentes pour les citoyens. Considérant que cette application sera d’utilité publique comme l’un des moyens de communiquer au public sur les seuils limites de pollution, peut-il en préciser sa publicité par ses services auprès de la population wallonne ?
  • Réponse du 08/03/2019
    • de DI ANTONIO Carlo
    L’application BelAir propose à l’utilisateur une information géolocalisée et mise à jour en temps réel sur la qualité de l’air. L’utilisateur peut ainsi recevoir des indications sur la qualité de l’air pour un ensemble de localisations qu’il aura prédéfinies :domicile, travail, école, crèche, centre sportif, et cetera.

    Cette application a été développée et financée conjointement par la Région wallonne et la Région flamande et se base sur l’expérience acquise précédemment par la cellule interrégionale de l’environnement, CELINE. L’objectif de cette application est d’apporter une réponse à l’intérêt croissant de la population pour la qualité de l’air. Cette application a été lancée et présentée à la presse parallèlement en Wallonie et en Flandre le 16 janvier 2019.

    Les concentrations de plusieurs polluants atmosphériques - et notamment le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3), les particules fines (PM10, PM2.5,) et le Black carbon (carbone suie) - sont mesurées en continu par différents réseaux régionaux de surveillance de la qualité de l’air. BelAir calcule une répartition spatiale horaire des différents polluants sur le territoire belge divisé en mailles d’un hectare. Les concentrations très locales (carrefour, proximité de cheminée, et cetera) sont donc « diluées ». De plus, le calcul se base sur des données de mobilité agrégées pour déduire les émissions de trafic par heure - les situations en temps réel et exceptionnelles ne peuvent donc pas être appréhendées par le modèle. Ces informations sont identiques aux données présentées sur le site de la cellule CELINE.

    Ces différentes valeurs calculées sont donc résumées sous la forme d’un indice de qualité de l’air BelAQI (Belgian Air Quality Index). Cet indice (excellent à exécrable) correspond, sous la forme d’un code couleur, à l’impact des concentrations actuelles sur la santé (impact court-terme). L’indice BelAqui a été introduit en Belgique en août 2017 en remplacement de l’indice BelAtmo. L’indice BelAqui est déterminé à partir de quatre sous-indices : PM10, PM2.5, NO2 et O3. Pour PM10 et PM2.5, l’indice est déterminé à partir de la moyenne glissante 24h. Pour NO2 et O3, c’est la dernière valeur horaire qui est utilisée. Pour le calcul de l’indice global de qualité de l’air, les sous-indices de chaque polluant sont calculés sur base d’une échelle de graduation spécifique à chaque polluant, établie en fonction de la gravité et de l’impact santé « court-terme », les échelles incluent également les seuils d’information ou d’alerte définis soit en Belgique (PM et NO2) soit au niveau européen (O3). Le sous-indice le plus élevé détermine l’indice global de la qualité de l’air.

    La classification de l’indice a été établie en fonction de la gravité de l’impact « court-terme » sur la santé (soit de l’augmentation du risque de mortalité). Dix qualificatifs d’échelles sont utilisés, allant d’« excellent » à « exécrable ». Quand les concentrations de PM10 dépassent le seuil d’information défini en Région wallonne (épisode smog), la qualité de l’air est alors qualifiée de « médiocre ». Quand le seuil d’alerte est dépassé, le niveau 8 de l’échelle est atteint et la qualité de l’air est qualifiée de « mauvaise ». Pour l’ozone, le sous-indice 7 (très médiocre) correspond au seuil d’information européen et le sous-indice 8 (mauvais) correspond au seuil d’alerte européen.

    En cas d’activation d’un seuil d’information ou d’alerte par la cellule CELINE, l’utilisateur reçoit une information spécifique directement dans l’application BelAir. Il peut également définir les seuils d’indice à partir desquels il souhaite recevoir une alerte personnalisée.