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Le financement des sociétés technologiques wallonnes

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 145 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 20/02/2019
    • de VERSMISSEN-SOLLIE Chantal
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
    Dans le journal « L’Écho » du vendredi 1er février 2019, le Directeur général de la Banque européenne d’investissement (BEI) a déclaré ceci : « Nous sommes très demandeurs de rencontrer et d’accompagner les champions technologiques de demain. Dans l’innovation, nous voulons apporter des relais de croissance aux futurs champions de demain comme IBA ou EVS. L’Europe investit 1,5 % de PIB en moins dans l’innovation que tous ses concurrents. Il faut se réveiller pour ne pas perdre en compétitivité. »

    Le Directeur général est donc disposé à analyser des plus petits dossiers. Il ajoute : « Nous pouvons regarder un projet à partir de 10-15 millions, même plus bas et sans limite de montant à la hausse. Par rapport au niveau de développement économique de la Wallonie, la BEI n’est pas assez présente sur ce segment. On souhaite soutenir plus de sociétés wallonnes qui veulent investir dans la recherche et le développement. »

    Par contre, la BEI n’entend pas intervenir comme un simple fonds d’investissement. Le Directeur général souligne que : « nous ne sommes pas un "venture capitalist" mais nous pouvons intervenir dans une société de technologie qui a déjà bouclé deux tours de financement et qui possède un projet qui s’accompagne d’un pilote qui a fait ses preuves. »

    Combien d’entreprises wallonnes font aujourd’hui appel à la BEI ?

    Des initiatives sont-elles menées afin de permettre à ses entreprises de recourir à leur financement ?
  • Réponse du 21/03/2019
    • de JEHOLET Pierre-Yves
    La Banque européenne d’Investissement (BEI) a effectivement indiqué souhaiter soutenir davantage de projets de plus petite taille. Néanmoins, elle cible spécifiquement les « mid caps » innovantes, avec une capacité d’investissement de l’ordre de 5 à 6 millions euros par an. Ses possibilités d’intervenir dans des projets de taille plus modeste restent en outre contraignantes, étant donné la charge administrative que cela représente. Il apparaît donc nécessaire de bien cibler les projets soumis à la BEI. Par ailleurs, si les entreprises peuvent s’adresser directement à la BEI, celle-ci privilégie toutefois une approche par portefeuille, notamment via le FEI.

    Afin d’utiliser les instruments européens adéquats et à bon escient pour les entreprises wallonnes, deux voies d’actions ont été privilégiées. Il s’agit d’une part, de privilégier le recours aux deals via le Fonds européen d’investissement (FEI) et d’autre part, de développer des relations fortes entre le FEI et des partenaires wallons comme la SOWALFIN et la SRIW.

    1) Deals conclus via le FEI en Belgique, au bénéfice des entreprises wallonnes

    Dans le cadre de l’« European Fund for Strategic Investments » (EFSI), le FEI apporte notamment, depuis 2015, sa contre-garantie à la SOWALFIN. Deux deals entre le FEI et la SOWALFIN ont ainsi permis de soutenir 598 PME en garantissant des crédits pour un montant de plus de 245 millions d'euros permettant la réalisation de 524 millions d'euros. Le FEI a également mis en œuvre plusieurs deals avec des banques en direct. Le FEI intervient aussi pour soutenir les entreprises du secteur de l’économie créative et culturelle, via un soutien au fonds St’Art, ainsi que dans le domaine de l’entrepreneuriat social, via un soutien à Crédal (deal signé le 1er mars 2019).


    2) Relations fortes entre le FEI et les outils financiers wallons, le Plan wallon d’investissements…

    La SRIW a développé une certaine relation avec la BEI ou le FEI et peut ainsi jouer un rôle de conseil dans l’approche de ces institutions européennes.
    Par ailleurs, via son « Advisory hub », la BEI offre des conseils pour le montage des projets.

    Enfin, le partenariat de la Wallonie avec la BEI sera également développé dans le cadre du Plan wallon d’investissement.

    Au-delà de ce mode de fonctionnement encadré, plusieurs entreprises wallonnes se sont néanmoins adressées directement à la BEI, comme la SONACA, EVS, AGC, UCB, IBA et Aperam.