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La sécurisation de la N275

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 588 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 21/02/2019
    • de LAMBELIN Anne
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    La N275 reliant Court Saint-Étienne à Bruxelles et passant par Villers-la-Ville et Genappe a connu des travaux de réfection en 2016. Le revêtement a alors été remis à neuf. Cependant, la bonne tenue de ces travaux n’a pas empêché un autre problème de subvenir : la vitesse des véhicules bien trop rapide.

    Ce sont surtout les habitants des villages de Tangissart, Faux et La Roche qui s’en plaignent. En septembre, ils ont contacté la Région, gestionnaire de la voirie, à ce sujet, demandant l’installation d’îlots ou de bacs à fleurs et la création de passages piétons supplémentaires sur cet axe. Deux objectifs à cette demande : la diminution de la vitesse des automobilistes et la sécurisation de la route pour les riverains.

    Au grand dam de ceux-ci, la Région a répondu que « la configuration de la route et son statut ne permettaient pas d’y installer ce genre de dispositifs ». Quant au passage piéton, il ne serait pas possible de le mettre en place en raison des conditions de sécurité non réunies. La solution privilégiée pour le moment repose sur l’installation en mars d’un radar répressif provisoire à proximité du passage pour piétons récemment accidenté puisqu’une surveillante de l’école communale de Tangissart y avait été renversée. La traversée est, à cet endroit, plus que préoccupante du point de vue de la sécurité. La vitesse passe de 90  à 50 km, sans obstacle de ralentissement et avec comme seul indicateur de vitesse, un panneau d’entrée en agglomération.

    Pour éviter de graves accidents, il est donc primordial que la Région s’occupe du dossier.

    L’installation du radar répressif semble-t-elle être une solution suffisante pour Monsieur le Ministre ?

    D’autres mesures sont-elles prévues pour sécuriser la traversée de la N275 ?

    Peut-il expliquer en quoi la configuration et le statut de la route ne permettaient pas le statut d’autres dispositifs ?

    Qu'en est-il du passage piéton demandé ?

    Va-t-il rencontrer les riverains dans le cadre de ce dossier ?
  • Réponse du 15/03/2019
    • de DI ANTONIO Carlo
    Les routes régionales constituent un enjeu important en termes de sécurité et de mobilité.

    En effet, ce sont des voiries de transit de grand gabarit. Elles sont réalisées sur base d’un guide de bonne pratique et doivent répondre à des critères importants, tels que par exemple une largeur minimale permettant le croisement de poids lourds ou de bus afin d’offrir à tous les usagers de la route le meilleur service possible. Voilà pourquoi la proposition de mises en place de bacs à fleurs afin de rétrécir la largeur n’est pas conseillée dans ce type de voirie. 

    En ce qui concerne le passage piéton souhaité, dans le cadre de l’élaboration du projet de sécurisation et réhabilitation de la traversée de Faux, l’avis de la direction de la sécurité routière de l'administration des routes a été demandé afin de rendre la route la plus sécuritaire possible. Cette dernière n’a pas rendu d’avis favorable à la création d’un nouveau passage pour piéton. En effet, il faut savoir que le marquage d’un passage piéton régule les priorités, mais il n’apporte pas en soi de la sécurité aux piétons. Les piétons traversent d’ailleurs plus régulièrement une route selon les règles générales du Code de la route que sur un passage piéton. 

    Plusieurs conditions doivent être rencontrées pour envisager le marquage d’un passage piéton afin qu’il soit utile et sécurisé. Plusieurs de ces conditions ne sont pas rencontrées dans la situation présente, comme la configuration de la route, les distances de visibilité, etc.  

    C’est pourquoi, dans le cadre des travaux, l’accent a été mis sur les aménagements routiers et sur la visibilité du passage piéton existant, grâce à un enduit spécial et en renforçant son éclairage. 

    Enfin, en ce qui concerne la mise en place d’un radar répressif, elle peut bien évidemment s’envisager et pourrait effectivement avoir un effet sur la vitesse des usagers. 

    Afin de favoriser et garantir la sécurité des usagers, sachant qu’à son initiative, la région met à la disposition des zones de police un service de location de lidars permettant à chaque zone de police de contrôler gratuitement le respect des limites de vitesse pendant 8 semaines par an. Par ailleurs, la région met aussi des installations de radars répressifs fixes à la disposition des services de police. 

    L'installation de radars répressifs fixes s'envisage naturellement en concertation étroite avec les zones de police qui sont incontournables pour l'organisation et le suivi des contrôles automatisés. Les demandes de la zone de police seront examinées attentivement, mais, à ce jour, il n'y a pas eu de demande de placement de radars de la part de la zone Orne-Thyle.