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La lutte contre le réchauffement climatique

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 164 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 22/02/2019
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    La question climatique est de plus en plus prégnante. L'actualité nous démontre que s'il y a beaucoup de déclarations et de bonnes paroles, les actes ne suivent pas toujours. Nous devons être à l'écoute de la société civile.

    Comme politique, la démission de Nicolas Hulot doit nous interpeller. En effet, il a notamment déclaré : « La transition écologique ne peut s'accommoder des petits pas et des grands renoncements d'un Gouvernement pro-business qui n'a jamais renoncé aux politiques productivistes et néolibérales qui nous conduisent dans le mur ». Jean Ziegler a déclaré, lui : « Pour sauver la planète, il faut détruire le capitalisme ». Naomi Klein explique quant à elle que le capitalisme est la cause du dérèglement climatique.

    Madame la Ministre partage-t-elle ces propos ?

    Je rappelle également que son collègue, le Ministre du Climat Jean-Luc Crucke, a explicitement déclaré « la lutte en faveur du climat doit traverser toutes les politiques ».

    Comment Madame la Ministre a-t-elle intégré l’aspect climatique dans ses compétences ?

    Très concrètement pourrait-elle nous indiquer quelles actions a-t-elle déjà initiées et/ou compte-t-elle prendre ?

    Comment se déclinent-elles en ce qui concerne ses politiques ?

    Comment cela se traduit-il au niveau de ses budgets ?

    Peut-elle nous détailler les montants des budgets alloués ?
  • Réponse du 08/03/2019
    • de GREOLI Alda
    La question climatique et, plus largement, le respect de l’environnement doit trouver sa place au sein de chaque politique menée. Il s’agit de créer des conditions favorables aux nécessaires évolutions et c’est à cet égard que les décideurs politiques ont un rôle primordial à jouer.

    La lutte contre les changements climatiques figure parmi les priorités des politiques mises en place au sein du Service public de Wallonie.

    Il existe, au sein du Secrétariat général du Service public de Wallonie, une Direction en charge des matières transversales liées au développement durable, la Direction du développement durable.

    Cette Direction est chargée d’élaborer, de mettre en œuvre, de suivre et de contribuer à l’évaluation de la Stratégie wallonne de Développement durable, de soutenir et d’accélérer les transitions vers un développement durable dans différents domaines, via des outils tels que les alliances emploi-environnement, les « greens deals », les subventions, les labels, et cetera, piloter l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan stratégique transversal de développement durable interne au Service public de Wallonie, fournir des conseils et dispenser des formations pour aider les organisations à accélérer la transition écologique ou assurer le suivi et la contribution aux discussions de négociation nationale ou internationale en ce domaine.

    En termes d’actions concrètes, je peux préciser à l’honorable membre que le Gouvernement vient d’adopter, sur ma proposition, un plan d’actions d’achats publics responsables qui vise notamment à encourager les pouvoirs adjudicateur à insérer des clauses environnementales dans les marchés publics.

    Dans ce cadre, des travaux sont en cours pour développer un outil appelé « échelle de performance CO2 » pour les entreprises de la construction. Il s’agit d’un système de gestion avec certification qui encourage les entreprises à réduire le CO2 tant de manière structurelle, au sein de leur exploitation, que dans des projets et leur chaîne d’approvisionnement. Les entreprises les plus performantes pourront prétendre à un avantage en termes de cotation des offres déposées dans le cadre d’un marché public.

    En parallèle, un certain nombre d’actions de sensibilisation, de dispositifs facilitateurs et autres incitations ont été mis en place ou sont à l’étude afin notamment de favoriser et d’encourager, au sein même de l’Administration régionale, l’utilisation de moyens de transport public et la mobilité douce. Une cellule mobilité coordonne à cet effet les différentes initiatives.

    Concernant les mesures prises pour favoriser le covoiturage et les modes de transport alternatifs auprès du personnel du Service public de Wallonie, une série de mesures ont été prises. Je citerai notamment :
    - la promotion du covoiturage via diverses activités de sensibilisation et de communication ou le remboursement des frais de retour engendrés lorsque le conducteur ne peut assurer le retour de ses covoitureurs ;
    - la mise à disposition de tickets de bus et de train pour les déplacements de service ;
    - la mise à disposition de vélos de service dans certains bâtiments ;
    - la mise à disposition de vélos électriques en test pour les membres du personnel qui veulent tester ce mode de transport pour leur déplacement domicile – travail ;
    - de nombreuses actions de sensibilisation avec une série de pages intranet dédiées à la mobilité et à la promotion des modes de transport alternatifs à la voiture individuelle.

    Par ailleurs, le Service public de Wallonie a pris plusieurs mesures visant à rembourser les frais de déplacement domicile-travail pour encourager ce mode de transport.

    Les abonnements de train et de bus sont entièrement pris en charge par le Service public de Wallonie. Une indemnité kilométrique est par ailleurs accordée aux membres du personnel qui en font la demande.

    La lutte contre le réchauffement climatique étant une entreprise multimodale, une attention particulière est apportée à la consommation des bâtiments et à leur performance énergétique.

    Notons à cet effet que le placement de compteurs intelligents et le monitoring des consommations d’énergie sont en train d’être mis en place. Les résultats ainsi obtenus nous permettront de nous concentrer sur les bâtiments dont il faut assurer en priorité la rénovation.

    Plus globalement, au travers de master plan immobilier dont j’ai sollicité la mise en œuvre, j’entends que l’accent soit mis sur la réorientation des politiques en la matière à la faveur d’acquisition ou de rénovation de bâtiments écologiquement plus performants.