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La gratuité des transports en commun

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 604 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 25/02/2019
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    À la question écrite n° 101, Monsieur le Ministre Crucke répondait :

    « Nous avons presque simultanément eu des manifestations des « gilets jaunes », d’une part très fortement orientées sur le pouvoir d’achat et d’autre part, la « marche pour le climat » avec des manifestants qui demandent des mesures fortes pour répondre au défi climatique. Dans le cas qui nous occupe, qui est celui du déploiement de véhicules alternatifs, il est évident que certaines technologies (les véhicules full électriques, les véhicules à hydrogène et les plug-ins hybrides) restent, il est vrai, encore chères et donc peu accessibles à certains de nos concitoyens ».

    Dans l’attente, n’est-il pas indiqué de mettre au calendrier la gratuité des transports publics ?

    Cela répond à la fois à ceux qui se soucient du pouvoir d’achat, ainsi qu’à ceux qui défendent la protection du climat.

    Plutôt que chaque ministre essaye de satisfaire sa clientèle politique, les transports gratuits profiteraient à tout le monde.
  • Réponse du 18/03/2019
    • de DI ANTONIO Carlo
    Les études menées par l’Union Internationale du Transport Public (UITP) sur le sujet de la tarification du transport en commun mettent bien en évidence les attentes des clients : ponctualité, fiabilité, qualité de service, propreté, sécurité et environnement. Le prix ne vient qu’ensuite.

    Ceci est confirmé par les études de satisfaction menées par les opérateurs.

    De plus, il est observé par l’UITP que la gratuité crée un effet d’aubaine qui attire un public qui ne se déplace généralement pas en transport public (certains piétons et cyclistes).

    À titre d’exemple, une étude toute récente (octobre 2018) menée en île de France alors que la gratuité était envisagée sur Paris et Île-de-France conclut notamment que :
    - la gratuité du transport aurait un effet minime sur la baisse du trafic routier et l’amélioration de la qualité de l’air (-2 % de trafic) ;
    - la hausse de la fréquentation du transport collectif résultante engendrerait une dégradation rapide des conditions de transport, car celle-ci se reporterait surtout sur les heures de pointe.