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L'agroforesterie

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 221 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 25/02/2019
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    On constate que la moitié des insectes sont en déclin dans le monde entier, et cela pour diverses causes: le changement climatique, le manque d’habitats pour les insectes, les modes de production de l’alimentation utilisant en grande quantité des pesticides.

    L’agroforesterie avait déjà été promue du temps où B. Lutgen était Ministre wallon de l’Agriculture et de la Ruralité.

    Depuis lors, Monsieur le Ministre pourrait-il me dire combien de projets et combien d’hectares ont été consacrés à l’agroforesterie ?

    En d’autres termes, où en sommes-nous au niveau des résultats ?
  • Réponse du 19/03/2019
    • de COLLIN René
    On peut concevoir l’agroforesterie au sens le plus étroit, soit la plantation d’arbres au milieu des plaines de cultures ou, au sens plus large, en intégrant le maillage de haies et vergers à hautes tiges dans les prairies.

    Nous soutenons le développement de l’agroforesterie de multiples façons que l’on peut regrouper en projets de recherche/encadrement/formation/vulgarisation et en subventions.

    Pour les projets soutenus, après deux centres de référence et d’expérimentation, un projet leader Transgal, la participation à un projet européen Agrofe, le projet interreg forêt Pro-bos et le projet Aforclim, nous soutenons l’Association wallonne pour l’agroforesterie (AWAF) pour réaliser différentes publications, de même que le centre de Michamps pour mettre en place une filière de plants certifiés wallons, avec le Centre wallon de recherches agronomiques (CRA-W) de Gembloux et les parcs naturels impliqués aussi dans le projet Diversifruit sans oublier l’encadrement et l’aide au montage de dossiers via Natagriwal.

    Les candidats peuvent bénéficier d’aides à la plantation via l’arrêté du Gouvernement wallon octroyant des subventions pour les plantations de haies, alignements d’arbres, et cetera, adopté le 8 septembre 2016 et définissant avec précision des règles revues afin d’encourager l’agroforesterie.

    Quand ils sont agriculteurs, ils ont accès aux mesures agro-environnementales reconnaissant financièrement le maintien des haies et les arbres isolés. L’arrêté plantation permet de soutenir une centaine de dossiers par an, tandis que les Méthodes agro-environnementales et climatiques (MAEC) reconnaissent plus de 12 000 kilomètres de haies et de 90 000 arbres isolés. L’ensemble des haies agricoles wallonnes doit représenter plus de 15 000 kilomètres.

    Pour l’agroforesterie consistant à planter des arbres à haute tige pour le bois dans des plaines de culture, l’AWAF suit ou encadre près de 300 hectares de plantations, mais on peut estimer qu’il en existe près du double, soit 500 hectares.

    Les plantations de vergers à haute tige, soutenues et encadrées par diverses structures comme Agra ost, Natagriwal, les parcs naturels ou les groupes d’actions locales connaissent un regain d’intérêt et représentent depuis quelques années de l’ordre de 10 000 arbres à haute tige par an, soit une centaine d’hectares. Rien que pour Certifruit, certification d’arbres fruitiers haute, moyenne ou basse tige par le CRA-W, on atteint de l’ordre de 15 000 arbres fruitiers certifiés d’anciennes variétés par an.

    En cumulant les 500 hectares de grandes cultures où l’on a planté des arbres, un bon millier d’hectares de vergers à haute tige anciens ou plus récents et les 75 000 hectares de prairies équipées de haies, on peut raisonnablement considérer que ce sont aux environs de 12 % des superficies agricoles wallonnes qui combinent production agricole et plantations d’arbres, avec une progression de quelques centaines d’hectares par an.