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L'avenir de la pisciculture wallonne

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 223 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 25/02/2019
    • de COURARD Philippe
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Nombreuses sont les problématiques vécues par les acteurs de l’agriculture au sens large du terme.
    J'apprends cette fois-ci, avec inquiétude, la situation que vivent les pisciculteurs wallons. Ces derniers font face à une déroute dont les causes sont multifactorielles. Celles-ci peuvent être aussi bien internationales - par exemple la concurrence internationale - que de causes naturelles telles que l’arrivée du saumon norvégien.

    Par conséquent, cela se traduit dans les chiffres par une baisse drastique du nombre d’opérateurs : ils sont passés de plus d’une centaine dans les années 80 à 25 aujourd’hui. De plus, ces derniers exercent souvent leur métier à titre complémentaire et la moyenne d’âge dans le secteur est supérieure à 60 ans.

    Toutefois, il me revient que ces difficultés résultent également d'un manque d'aides publiques substantielles. Or, je souhaite rappeler le rôle régulateur des fermes aquatiques pour l'écosystème de nos rivières et plans d'eau. 

    De surcroît, ces temps-ci, ils n'ont reçu aucune indemnisation pour la sécheresse de l'été dernier. Ceci s’explique en vertu d’une législation européenne qui ne reconnaît pas la sécheresse comme calamité naturelle et, in fine, une intervention du Fond des calamités.

    Au regard de ces problématiques multiples, quelles sont les pistes de solution que Monsieur le Ministre peut mettre en place afin d’aider les pisciculteurs ?

    Les aidera-t-il, par exemple, à constituer un réseau de distribution ?
    Si oui, comment ?

    Est-il dans ses projets d'accorder des aides publiques supplémentaires ? À quelle hauteur ?

    Relaye-t-il ces revendications lors des réunions du Conseil de l’Union européenne avec ses homologues ? Qu'en ressort-il ?
  • Réponse du 08/03/2019
    • de COLLIN René
    J’invite l’honorable membre à se reporter à ma réponse du 13 février dernier à la question d’actualité de Monsieur le Député Prévot pour ce qui concerne la situation du secteur.

    Je lui confirme qu’il est toujours opportun de soutenir la pisciculture wallonne. Dès lors, à mon initiative, des mesures d’encouragement sont prises à l’attention des pisciculteurs wallons.

    1. L'aide à la conversion aquacole BIO : les textes octroient une aide aux producteurs qui passent d’un mode de production traditionnel à un mode de production BIO. Ils ont été définitivement adoptés par le Gouvernement wallon le 21 février 2019 et entreront en vigueur 10 jours après leur publication au Moniteur belge.

    2. L’aide aux investissements : les textes ont été concertés avec le secteur début février et seront soumis au Gouvernement wallon le 14 mars prochain. Je vise une adoption définitive le 25 avril.
    Monsieur le Ministre Jeholet envisage quant à lui de supprimer l'aquaculture du régime des incitants régionaux.
    Les deux projets seront déposés simultanément au Gouvernement wallon.
    Cette aide permettra aux aquaculteurs de bénéficier d'aides pour leurs investissements en production aquacole et en transformation des produits de la pêche et de l’aquaculture. Ceux qui ont déjà bénéficié d'une aide régionale sur base des incitants régionaux pourront évidemment accéder au nouveau régime, simplement on déduira de l'aide à laquelle ils ont droit le montant de l'aide déjà perçue.

    3. Sécheresse : je compte octroyer une aide au secteur pour leur permettre de faire face à la sécheresse, via le règlement de minimis aquacole. Cela leur permettra de bénéficier d’une aide sous la forme d’une subvention de 30 000 euros répartie sur trois exercices fiscaux. Les textes seront avancés au Gouvernement wallon en première lecture, dès l’accomplissement des formalités préalables.

    4. Reconnaissance d'une Organisation de producteurs en aquaculture : le secteur a abandonné l’idée. Il estime ne pas avoir assez de membres pour un investissement justifiable en temps et en énergie.