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L'abattage de sangliers dans le cadre de la lutte contre la peste porcine africaine

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 224 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 25/02/2019
    • de COURARD Philippe
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Depuis l’apparition de la peste porcine africaine (PPA) au mois de septembre dernier, un certain nombre de mesures sanitaires ont été prises pour éradiquer le fléau. Ainsi, les autorités ont pris un nombre de mesures parmi lesquelles l’abattage de sangliers dans les territoires directement touchés par la PPA.

    Dans cet esprit, pourrais-je connaître les statistiques et les chiffres recensés par l’administration ?
    Spécifiquement, Monsieur le Ministre peut-il me transmettre les différents profils (âge, poids, sexe, et cetera) des bêtes abattues ?

    En outre, quel est le profil sanitaire des bêtes tirées : combien ont été contrôlées positives à la PPA et combien ont été déclarées saines ?

    Enfin, selon les estimations du DNF, combien de bêtes reste-t-il dans la zone ?
  • Réponse du 19/03/2019
    • de COLLIN René
    À la date du 6 mars, 1 779 sangliers ont été analysés pour la peste porcine dans la zone actuellement concernée par la maladie. Parmi ceux-ci, 1 573 dans la zone initialement infectée de 63 000 hectares.

    Les statistiques de destruction portent sur cette zone de 63 000 hectares puisque les données y sont collationnées depuis la déclaration du foyer peste porcine africaine (PPA) le 13 septembre. Au sein de cette zone, les modalités de destruction sont variables en fonction du risque de dispersion de l’épidémie, ce qui signifie que l’effort consenti actuellement est maximal en périphérie (ZOR) et prudent au cœur de la zone infectée (ZT).

    Dans le cadre de la destruction, 570 sangliers ont été détruits lors de battues sans chien (sauf en zone clôturée), 114 ont été piégés et 40 abattus par les patrouilles de nuit. Ces procédés de destruction ont démarré respectivement les 1er novembre 2018, 15 décembre 2018 et 15 janvier 2019. Le total détruit est donc de 724 sangliers.

    Le sex-ratio de la population détruite est composé de 353 femelles et de 366 mâles, soit un parfait équilibre des sexes. Cinq individus sont de sexe indéterminé.

    La structure de la population détruite est composée de :
    • 182 juvéniles (0-12 mois) mâles ;
    • 139 juvéniles femelles ;
    • 88 subadultes (1-2 ans) mâles ;
    • 58 subadultes femelles ;
    • 70 adultes mâles ;
    • 156 adultes femelles.

    Les classes les mieux représentées sont donc les juvéniles mâles suivis des femelles adultes, alors que cette dernière classe est généralement épargnée par la chasse traditionnelle.

    Sur les 724 animaux détruits, sept ont été révélés positifs : cinq lors d’actions de battue ou d’affût, un piégé et un tiré de nuit.

    La population restante n’est pas connue. Des indices de présence frais sont encore relevés lors des prospections en zone tampon, ainsi qu’en zone d’observation renforcée. Certains secteurs semblent néanmoins vidés. Un dispositif de pièges photographiques a été implémenté sur toute la zone pour tenter non pas de dénombrer les animaux restants, mais de voir l’évolution de l’effectif dans le temps.