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Le Service public de Wallonie et l'urgence climatique

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 170 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 25/02/2019
    • de TILLIEUX Eliane
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    Les marches pour le climat le démontrent depuis des semaines : les citoyens veulent sensibiliser les politiques face à l’urgence climatique.

    À cet égard, le Service public de Wallonie, qui compte 10 000 agents pourrait devenir un exemple en la matière.

    Des mesures ont déjà été prises par les prédécesseurs de Madame la Ministre; toutefois, envisage-t-elle d'améliorer le plan d’entreprise pour les déplacements afin de développer des mesures destinées à encourager le personnel à utiliser les moyens de transport alternatifs à la voiture particulière dans le cadre des déplacements domicile/travail, ainsi que les trajets professionnels ?

    Qu’est-ce qui pourrait être davantage mis en place afin de faciliter les déplacements liés au travail en favorisant les moyens de transport tels que le bus, le train, le vélo, la marche, le covoiturage, tout en tenant compte des contraintes des agents et des missions de l’administration ?

    Quelles mesures innovantes pourraient voir le jour afin que le SPW soit précurseur face à l’urgence climatique dans son fonctionnement quotidien (matériel, logistique…) ?

    Un benchmarking dans d’autres pays a-t-il été réalisé auprès d’administrations « vertes » ?

    A l'heure du changement d'attitude souhaité par les vagues e manifestants, un changement de paradigme s'avère urgent et nécessaire.
  • Réponse du 08/03/2019
    • de GREOLI Alda
    Le Service public de Wallonie, au travers des différentes actions en matière d’encouragement à l’adoption des moyens de transports en commun ou alternatifs, peut être d’ores et déjà considéré comme un exemple.

    À ce titre, le SPW pratique une politique de prise en charge complète des frais d’abonnement de bus ou de train au bénéfice de tous les agents, tandis que les frais liés à l’utilisation de la voiture personnelle pour les trajets domicile/lieu de travail ne sont remboursés qu’à condition que les déplacements en transport en commun dépassent les trois heures par jour.

    Par ailleurs, l’utilisation des transports en commun est également favorisée, notamment lorsqu’il s’agit pour un membre du personnel de réaliser les missions qui lui ont été confiées dans le cadre de l’exercice de sa profession.

    On peut citer également à titre d’initiative porteuse de sens en matière écologique, les actions menées par la cellule mobilité du SPW. Différents évènements sont ainsi organisés, tels que la mise à disposition de vélos électriques pendant 5 semaines de tests, l’organisation de formations à leur utilisation, la mise à disposition de matériel de sécurité dédié aux utilisateurs de moyens de transport doux.

    Plus de 60 pages Internet sont consacrées à la mobilité et à la promotion des modes de transport alternatifs, tandis que différentes actions ponctuelles sont organisées au cours de l’année (groupe cycliste, concours, check-up vélo et autres).

    Complémentairement, le covoiturage fait l’objet de campagnes de sensibilisation qui passent notamment par la mise à disposition de places de parking uniquement réservées à cet effet et d’une prise en charge des frais de déplacement lorsque le conducteur d’un véhicule n’est pas en mesure d’assurer le retour de son passager.

    Rappelons également que le Service public de Wallonie ne prône pas la mise à disposition de voitures de société. Seul un nombre très faible de mandataires bénéficie d’un véhicule de fonction, et ce, uniquement en raison du nombre élevé de déplacements qu’ils doivent assumer.

    Par ailleurs, le Gouvernement a décidé de promouvoir l’utilisation de véhicules moins polluants en sollicitant de son administration un plan de transition et la réalisation de marchés publics pour assurer une transition vers l’utilisation de voitures et camionnettes au gaz ou électriques.

    Pour améliorer davantage la situation et renforcer cette dynamique afin qu’un plus grand nombre de membres du personnel aient recours aux modes de transport en commun ou alternatifs, diverses actions sont actuellement à l’étude au sein du SPW.

    Peuvent être notamment cités l’augmentation de la flotte de vélos ou encore l’acquisition de moyens de locomotion de micromobilité, ainsi que l’accroissement des espaces de parking couverts et sécurisés, ou encore la mise à disposition de douches et autres vestiaires.

    Le meilleur moyen de favoriser à la fois la mobilité, la lutte contre le réchauffement climatique et la transition écologique passe également par l’élargissement du recours au télétravail. À cet effet, j’ai sollicité du Service public de Wallonie qu’il puisse mettre en œuvre les outils de dernière génération en matière de travail collaboratif, lesquels favorisent le travail à distance.

    Afin d’allier la technologie et les dispositifs réglementaires favorisant le télétravail, je viens de proposer une révision de l’arrêté ad hoc afin d’en assouplir les règles. À terme, un nombre important de trajets domicile/lieu de travail seront économisés, ce qui favorise non seulement l’écologie, mais également le bien-être des agents de la fonction publique wallonne.

    Enfin, en termes d’immobilier administratif, j’ai souhaité qu’une réelle remise en question soit pratiquée. Ainsi, à la faveur d’un marché public de services, j’ai sollicité l’expertise d’une firme internationalement reconnue afin qu’elle puisse collaborer avec le Département de la gestion immobilière à la mise en œuvre d’un master plan dédié à l’élaboration des grandes lignes directrices permettant de mieux appréhender les futurs décisions en la matière.

    Celui-ci permettra à l’administration wallonne de faire évoluer le parc immobilier administratif wallon en ayant à l’esprit les nécessaires évolutions en termes de réduction des consommations énergétiques.