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Relations ferroviaires belgo-allemandes.

  • Session : 2005-2006
  • Année : 2006
  • N° : 86 (2005-2006) 1

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  • Question écrite du 16/01/2006
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial

    A moyen terme, un problème ferroviaire technique va stresser les communications ferroviaires belgo-allemandes reliant Liège-Verviers et Aix-la-Chapelle. La Deutsche Bundesbahn envisage de supprimer le courant de 3.000 volts utilisé par les automotrices belges qui ne pourront plus aller au-delà de Welkenraedt. Côté belge, on évoque de les remplacer par des diesels.

    Le RER transfrontalier eurorégional reliant Liège-Verviers, Aix-la-Chapelle et Maastricht, formant ainsi une boucle, avance trop lentement. Disposerons-nous des autorails adaptés au RER en question ?

    Afin de faire fonctionner ce RER, il paraît qu'un ensemble d'investissements sont encore nécessaires.

    Monsieur le Ministre peut-il nous informer quant à l'état d'avancement du RER eurorégional ?
  • Réponse du 15/02/2006
    • de ANTOINE André

    Différentes liaisons SNCB locales et transfrontalières existent déjà à partir de Liège vers Maastricht, d'une part, sur la ligne 40 et vers Aachen, d'autre part, sur la ligne 37.

    Vers Maastricht, c'est un train omnibus qui assure cette relation toutes les heures.

    Sur la ligne 37, les relations sont multiples : un IC toutes les heures jusque Eupen, un omnibus toutes les heures jusque Verviers-Central et un IR toutes les deux heures jusque Aachen, en plus des trains de pointe.

    La SNCB n'envisage pas de remettre en question ces relations. Le nouveau contrat de gestion prévoit d'ailleurs d'étudier pour plusieurs liaisons transfrontalières, d'une part, des améliorations possibles aux dessertes actuelles et, d'autre part, l'introduction d'offres nouvelles. Liège-Welkenraedt-Aachen et Liège-Maastricht font partie des relations concernées. Par exemple, la fréquence du train IR Liège-Aachen pourrait être augmentée pour aboutir à un cadence horaire.

    Ces études ont été réalisées par la SNCB et les résultats communiqués au Gouvernement fédéral, compétent en matière de transport ferroviaire. Si les conclusions devaient s'avérer positives, la concrétisation de ces projets reste toutefois conditionnée à l'engagement du Gouvernement fédéral à prendre en charge, le cas échéant, l'éventuel déficit d'exploitation qui résulterait de la modification du service.

    Concernant la problématique de l'alimentation électrique, les discussions sont toujours en cours entre la SNCB et la Deutsche Bahn, mais il semblerait que le courant de 3.000 volts soit bien maintenu jusqu'à Aachen. La DB imposerait cependant qu'à partir de 2008, le matériel roulant circulant sur cette ligne soit équipé du nouvel équipement de sécurité ERMTS. Comme le matériel roulant électrique qui assure actuellement la liaison jusqu'à Aachen est relativement ancien, il ne convient pas pour être adapté à l'ERMTS. Par conséquent, la SNCB envisage, parmi d'autres pistes, d'équiper avec ce système des autorails diesel plus récents et de les affecter aux liaisons entre Liège et Aachen.

    Concernant les investissements, Infrabel vient de procéder à l'électrification de la ligne 39 entre Welkenraedt et Montzen, qui permettra d'améliorer le trafic ferroviaire entre la Belgique et l'Allemagne, à la fois pour le trafic des marchandises et des voyageurs. Dans les prochaines années, différents investissements sont aussi programmés par Infrabel sur la ligne 37 pour y améliorer les infrastructures.

    Enfin, en matière de RER, le groupe SNCB concentre pour l'instant ses efforts sur celui de la capitale avant d'approfondir les études relatives à la mise en place éventuelle d'un RER autour des autres métropoles du pays, comme à Liège.