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Les certificats énergétiques

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 158 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 27/02/2019
    • de STOFFELS Edmund
    • à DE BUE Valérie, Ministre des Pouvoirs locaux, du Logement et des Infrastructures sportives
    Madame la Ministre dispose-t-elle de statistiques suffisamment étoffées qui lui permettent de procéder à une extrapolation plus ou moins fiable en ce qui concerne la répartition des logements existants suivant les catégories de A à G telles qu’elles peuvent être identifiées sur les certificats énergétiques ?
    Dans l’affirmative, puis-je lui proposer de nous indiquer le résultat qu’une telle extrapolation produirait ?

    Est-il aussi possible de différencier par bassin de vie ? Ou par quartiers (on pense aux quartiers dans les vieux bassins industrialisés, ou aux zones à forte pression immobilière, etc.).
  • Réponse du 20/03/2019 | Annexe [PDF]
    • de DE BUE Valérie
    Voici les résultats de l’analyse actualisée au 31 décembre 2018 par le Centre d’études en Habitat durable (CEHD) et la DGO4 (Département de l’Énergie et du Bâtiment durable).
    Pour plus de détails, je renvoie à la 2e édition du rapport du CEHD, intitulé « Analyse de la base de données des certificats PEB en Wallonie » qui paraîtra en ce premier semestre 2019 et mettra à jour l’ensemble des statistiques en la matière.

    Pour la période 2010-2018 (année échue), il existe 497 236 certificats PEB pour les logements existants.
    Pour rappel, vu que les logements sont certifiés lors de la transaction (vente ou location) et qu’il y a plus de turn-over pour les appartements (en combinant ventes et locations), une plus grande représentation de la certification de ces derniers apparaît.
    Ainsi, 34 % des certificats ont trait aux appartements (cf. Tableau 1) alors qu’ils ne représentent qu’environ 15 % du parc (Chiffres-clés du logement en Wallonie, 3e édition, CEHD).
    Il est donc délicat de raisonner de manière représentative d’un point de vue statistique.
    Néanmoins, la répartition par labels permet d’avancer des extrapolations sous la forme d’ordres de grandeur tout à fait crédibles pour la Wallonie.

    La répartition des logements existants certifiés sur la période 2010-2018 (pour raisonner à année échue) couvre désormais une part de 30,7 % du parc des 1 615 774 logements (selon les statistiques cadastrales 2018).
    Cela constitue donc plus qu’un simple échantillon.

    Sur cette base des certificats, il est crédible d’appréhender, pour l’ensemble de la Wallonie, par province et par commune, la répartition des logements existants suivant les catégories, de A à G.

    Il apparaît ainsi que le parc wallon certifié est plutôt énergivore, avec 29,9 % des logements certifiés en label G.
    En rassemblant les trois labels les plus énergivores, on atteint 60,1 % de l’ensemble.
    Sous cet angle, l’ordre de grandeur pour l’extrapolation suggère que la majorité des logements existants sont énergivores en Wallonie.
    Les logements les plus énergétiquement vertueux sont minoritaires, atteignant 10,3 % du parc certifié, et seulement 1 % pour l’ensemble des catégories A, A+ et A++.

    Les extrapolations —bien que ce ne soit pas exactement le terme statistique techniquement approprié— ou ordres de grandeur indiquent ainsi qu’il y aurait environ 170 000 logements plutôt vertueux énergétiquement (labels B, A, A+ et A++) tandis d’un million de logements figureraient parmi les plus énergivores (labels E, F et G). (cf. Tableau 2)

    Dans la base de données des certificats énergétiques, toutes les provinces sont représentées conformément à leur poids respectif dans l’ensemble du parc de logement (statistiques cadastrales, 2018).
    Il n’y a donc pas de biais de représentativité territoriale.
    Ainsi, 11,9 % des logements certifiés se situent en Brabant wallon, qui représente également 10,7 % du parc total ; 36,1 % en province du Hainaut (pour 37,5 % du parc), 30,2 % en province de Liège (pour 30,7 % du parc) ; 8 % en province du Luxembourg (pour 7,9 % du parc) et 13,9 % en province de Namur (pour 13,1 % du parc).

    En revanche, selon la province, certains parcs sont plus ou moins énergivores.
    C’est surtout le Brabant wallon qui se distingue avec une part de labels G moins importante que dans les autres provinces.
    En effet, 17,5 % des logements du Brabant wallon sont certifiés en classe A et B alors que ces classes réunies ne recueillent que 10,3 % pour l’ensemble des logements certifiés en Wallonie.
    À l’opposé, les provinces de Liège et du Hainaut ne possèdent respectivement que 9,3 % et 7,9 % de logements certifiés en classes réunies A et B.
    Les provinces de Luxembourg et Namur se situent en position intermédiaire.

    Les chiffres détaillés par province se trouvent en annexe 1 et ceux par commune se trouvent en annexe 2.