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La pêche

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 234 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 06/03/2019
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Pas moins de 65 000 personnes pratiquent la pêche en Wallonie et cela donne des idées à Monsieur le Ministre.

    En effet, en 2017, il a lancé deux nouveaux permis de pêche, le premier gratuit réservé aux jeunes de moins de 15 ans et le deuxième, à 25 euros, valable 14 jours, pour les touristes et pêcheurs temporaires.

    Ces nouveaux permis ont connu un certain succès. En effet, pour le permis jeune, pas moins de 2 680 documents ont été délivrés et 425 pêcheurs ont bénéficié du permis touristique.

    En 2018, 875 procès-verbaux ont été dressés dans ce cadre contre 533 procès-verbaux en 2017, les infractions les plus courantes étant le défaut de permis (28,4 %), l’utilisation d’appâts prohibés de nuit (15,6 %) et la pêche à plus de deux lignes (10,7 %).

    Par qui ces infractions sont-elles principalement commises ?

    S’agit-il avant tout de touristes ?
  • Réponse du 03/04/2019
    • de COLLIN René
    En 2018, 882 procès-verbaux ont été dressés par le Département de la nature et des forêts (DNF) dans le cadre des contrôles du respect de la législation en matière de pêche.

    Parmi les 509 procès-verbaux dressés dans cette matière par le service de la pêche du DNF, 58 % concernaient des pêcheurs de nationalité belge et 42 % des pêcheurs d’autres nationalités. La majorité des pêcheurs verbalisés sont Belges, ce qui s’explique par le fait que les Belges représentent environ 89 % des bénéficiaires de permis de pêche délivrés en Wallonie. Les pêcheurs étrangers représentent une proportion bien plus importante des procès-verbaux dressés en matière de pêche que celle des permis de pêche délivrés. Plusieurs explications possibles peuvent être avancées pour expliquer cette surreprésentation des pêcheurs étrangers parmi les pêcheurs verbalisés, mais la principale est certainement la barrière de la langue qui rend la compréhension de nos législations plus difficile pour cette catégorie de pêcheurs.

    Parmi les pêcheurs verbalisés, 12,2 % étaient Roumains (+58 % par rapport à 2017), 6,7 % Français (+24 % par rapport à 2017), 5,1 % Allemands (-61 %) par rapport à 2017), 4,3 % Néerlandais (-16 % par rapport à 2017), 3,5 % Polonais (-43 % par rapport à 2017), 2,4 % Bulgares, 1,6 % Italiens, 1,2 % Russes, 1,2 % d’Anglais et 4 % pour les autres nationalités.

    Au total, 16,1 % des pêcheurs verbalisés étaient issus des pays limitrophes à la Belgique et 20,8 % issus des pays de l’Est.

    À partir de nos bases de données, il n’est pas possible de définir si les infractions constatées sont réalisées par des « touristes-pêcheurs » ou non. L’origine des pêcheurs verbalisés laisserait entendre qu’il s’agit partiellement de « touristes » (pêcheurs des pays limitrophes) et partiellement de travailleurs détachés issus des pays de l’Est travaillant en Belgique ou à proximité des zones frontalières. Toutefois, l’échantillon des pêcheurs contrôlés n’est pas nécessairement représentatif de l’ensemble des pêcheurs de Wallonie. En effet, la grande majorité des contrôles des pêcheurs ont lieu le long des voies hydrauliques (Meuse, Sambre, canaux…) et relativement peu dans les zones touristiques telles que l’Ourthe, la Semois et la Lesse.